La Confédération a correctement refusé l'accord sur le "dialogue social" et a donné un avis négatif sur le projet gouvernemental en cours d'élaboration. Bien.
Mais voilà ce qu'écrit Martinez dans l'édito de "La Lettre économique" de la CGT de février dernier :
"Une loi sur le dialogue social doit se fixer comme objectif de donner aux salariés
les moyens d’exercer leur citoyenneté au travail, gage de développement économique
et social.
Le gouvernement doit sortir de la posture patronale consistant à faire du dialogue
social un coût pour l’entreprise... une épine dans le pied de l’employeur." Fév 2015.
Quelle "citoyenneté" pourraient bien exercer les salariés, contraints de vendre leur force de travail au propriétaire des moyens de production ? Quelle démocratie serait possible dans un statut de subordonné ?
Si la CGT ne doit plus être une épine dans le pied du patron à quoi sert-elle ? La CFDT pratique déjà le dialogue social admirablement, sans besoin d'autres lois ! Et on mesure les résultats ! Nul besoin que la CGT fasse pareil...
Le dialogue social, c'est discuter sur les revendications patronales. La négociation, c'est imposer les revendications ouvrières en fonction du rapport de force.