Nous avons déjà exprimé dans ce blog notre crainte d'un retour à la vieille courroie de transmission léniniste faisant de la CGT une succursale du PCF. Avec nombres de militants issus ou toujours membres du PCF nous partageons l'idée que le syndicalisme "de masse et de classe" suppose un réinvestissement du champ politique. Mais là où les militants syndicalistes révolutionnaires que nous sommes entendent remettre en perspective la "double besogne" héritée de la Charte d'Amiens, c'est à dire mettre en perspective le lien entre luttes quotidiennes et révolution sociale émancipatrice du salariat qui exproprierait les patrons et mettrait les entreprises en autogestion, des militants du PCF ont une lecture bien plus étroite : la CGT doit aider le PCF à gagner les élections. Théorie d'ailleurs que partagent également au profit du Front de Gauche bien des militants du PG ou d'Ensemble !.
Voilà ce que nous invitons à porter au débat lors de l'initiative suivante :
l'Humanité organise, en partenariat avec l'UD-CGT de Paris, une grande rencontre-débat, le 15 avril, à 18 h 30, à la Bourse du travail de Paris (3, rue du Château-d'Eau). Avec :
Maryse Dumas, ancienne secrétaire confédérale, Sophie Béroud, sociologue, Michel Dreyfus, historien, et Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité.
Pourquoi la CGT s'affirme-t-elle dès sa naissance
comme un syndicat de combat? Après la crise qui vient de secouer sa direction, quels défis la CGT doit-elle relever ? Quels rapports entre syndicalisme et politique ? Pourquoi l'Humanité, depuis sa création par Jaurès, se fait-elle le relais des luttes sociales ?