La "contribution" de la confédération rédigée pour le rapport Mettling vient d'être mise en circulation dans la CGT. Une semaine après la parution du rapport Mettling (!), rapport commandé par le gouvernement et que nous commenterons très prochainement. Mettling complète les propositions Combrexelle en s'appuyant sur la "révolution numérique" et propose d'étendre le modèle du travailleur indépendant. La note de la CGT reprend les éléments habituels du nouveau statut du travail salarié (NSTS), bric à brac dont certaines notions sont intéressantes mais totalement déconnectées du rapport des forces pour les imposer. Mais le pire c'est que ces propositions sont placées sous l'angle de l'accompagnement de la précarité :
- Il est rare qu'une personne ait envie de faire le même travail pendant 40 ans avec le même engagement, il est donc essentiel de pouvoir en changer régulièrement.
Loin de nous l'idée de refuser au salarié de pouvoir changer d'entreprise ou de profession. Mais nous savons que si les salariés sont contraints de changer c'est le plus souvent pour cause de statu précaire ou de licenciement. Et pas par fantaisie ! Ce qui serait "essentiel" pour la grande majorité des salariés c'est de garder son travail...
Il est du reste pas inutile de rappeler aux plus jeunes que les fumeuses élaborations autour de la Sécurité Sociale Professionnelle ont été inventées pour contrer la revendication de l'interdiction des licenciements qui prenait de l'ampleur depuis la seconde moitié des années 90.
Syndicalisme d'accompagnement ou de lutte : encore un débat pour le 51° congrès !