Nous publions ici des extraits d'un article de Leila De Comarmond dans le journal patronal "Les Echos" du 4 novembre. Elle commente le rapport annuel du Club des DRH qui s'inquiète de la radicalisation sociale pour l'an prochain, en particulier autour des salaires et des plans de licenciements. A nous de transformer leurs craintes en déroutes :
La baisse durable du chômage n'est pas acquise. Le bon chiffre de septembre reste à confirmer. Mais si elle vient à se confirmer, l'an prochain, comme le supposent les dernières prévisions de l'Unédic, elle pourrait bien mettre fin au calme social actuel.
Tel est l'avertissement que lance Entreprise & Personnel dans sa note de conjoncture annuelle rendue publique mardi.
L'an dernier, le club de DRH expliquait que ce calme social était l'expression d'une « résignation rageuse» du salariat. Le climat a commencé à évoluer cette année, jugent Michèle Rescourio-Gilabert et Jean-Pierre Basilien, les auteurs de la note.
Ils évoquent « un basculement progressif vers des mobilisations, certes indépendantes les unes des autres, chacune sur ses objectifs, mais nourries en arrière-plan par un cran de plus dans le rejet de la politique gouvernementale» (...)
« La politique menée aujourd'hui est comprise par une partie du salariat comme excessivement
favorable aux entreprises, déséquilibrée, autrement dit 'de droite' » (...)
Il évoque l'« échec des réformistes », « dans l'incapacité à faire partager [leur] enthousiasme» pour « les nouveaux droits individuels et collectifs issus des accords interprofessionnels »
(complémentaire santé obligatoire par exemple) dans un paysage syndical marqué par une progression de la radicalité. (...)
« Le sentiment d'injustice se nourrit d'un profond sentiment d'inéquité, d'efforts inégalement répartis ». De quoi faire « un cocktail détonant pour peu que des acteurs syndicaux s'en emparent ».