Cette déclaration est une déclaration commune de la Direction fédérale de la fédération des Finances et des syndicats affiliés réunis le 12 janvier 2014. Elle fait suite à l’adresse de la Direction fédérale des 19 et 20 novembre 2014, adressée à toutes les organisations du CCN, à l’assemblée générale du 16 décembre 2014 et au dernier relevé de décisions de la CEC.
La fédération des Finances et ses syndicats approuvent la démission du Secrétaire général suite aux informations avérées sur des dépenses et les éléments de rémunération inacceptables et contraires aux valeurs morales et éthiques de la CGT qui ont choqué une très grande majorité de militants de notre champ professionnel « Finances ». Elle prend acte de la démission du Bureau confédéral.
Elle dénonce les conditions dans lesquelles se prépare le renouvellement du Bureau confédéral et du ou de la Secrétaire général-e. Comment accepter collectivement que le Secrétaire général démissionnaire soit au coeur du dispositif et qu’il puisse ainsi choisir une liste restreinte de camarades chargés de faire des propositions ? Nous refusons cette méthode qui jette le trouble et parasite forcément l’objectif partagé de rassemblement. De ce point de vue, il nous semble pertinent que l’ex secrétaire général démissionne de la Commission exécutive confédérale.
Elle souhaite qu’un collectif de direction soit élu dans les meilleures conditions possibles. Il doit être composé :
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en respectant la parité femmes-hommes,
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de camarades reconnus pour leurs compétences, leurs apports aux luttes et à la démarche de la CGT, leurs engagements, leurs capacités de rassemblement dans le pluralisme, la diversité de la CGT et leur attachement à nos valeurs.
Les camarades démissionnaires de la Commission exécutive confédérale doivent être remplacés très rapidement.
Elle demande que la préparation du congrès confédéral, qui doit se tenir au plus tard en mars 2016, permette de débattre du problème fondamental de l’orientation de la CGT dans le contexte actuel de fortes mutations économiques et sociales pour élaborer un projet syndical audacieux, novateur et conquérant.
La préparation du congrès doit aussi permettre de mener une réflexion sur la qualité de notre vie syndicale à tous les niveaux de l’organisation, la formation des cadres syndicaux, des critères nouveaux pour désigner la future direction confédérale sans remettre en cause la parité femmes/hommes et le renouvellement des cadres syndicaux.
Ce congrès doit être préparé sous l’impulsion politique du CCN qui devra se réunir tous les mois d’ici le prochain congrès. A défaut de démarche transparente, la Fédération n’exclue pas de demander un vote pour un congrès extraordinaire.
Concernant la politique financière, notre fédération prend acte et déplore encore une fois que la Commission financière de contrôle n’ait pas accepté de se faire assister d’expertises financières et fiscales. Elle ne s’y résigne pas. La Commission financière de contrôle doit rapporter devant le CCN de manière transparente sur tous les dysfonctionnements. Les organisations ont besoin d’informations précises y compris pour commencer le travail d’amélioration des situations internes préconisé par la Commission financière de contrôle. Comme elle l’a exprimé dans son adresse, elle n’est pas favorable au recrutement d’un directeur administratif et financier. La Commission financière de contrôle reconnaît d’ailleurs qu’un Directeur administratif n’a pas évité, dans le passé, des dérives.
Les questions budgétaires sont des choix politiques et donc dévolus à la direction confédérale :
1. en premier lieu à l’Administrateur ou l’administratrice qui doit présenter au bureau confédéral des délibérations de politique financière comme nous le faisons dans nos organisations.
2. au bureau confédéral lui même qui décide collectivement des orientations budgétaires et des dépenses à engager.
Nous ferons ultérieurement des remarques sur les propositions de la CFC dont certaines nous semblent aller dans le bon sens.
Elle réitère ses demandes d’inscription à l’ordre du jour des prochains CCN :
1. Réforme territoriale et initiatives confédérées sur le rôle de l’État et de la puissance publique – combat contre les réformes actuelles et proposition de revendications alternatives en réponse aux besoins des populations ;
2. Développement du syndicalisme des privés d’emplois ;
3. Point d’étape sur la mise en oeuvre des orientations du 50e congrès ;
4. Montée et coordinations des luttes sociales en Europe, soutien aux peuples qui décident de rompre avec les politiques d’austérité et développement des solidarités au niveau international.
5. Stratégie des luttes, dans le champ syndical et au-delà, stratégie revendicative de la CGT pour mettre en échec les politiques d’austérité, y compris la loi Macron, et pour faire triompher nos revendications.
Montreuil, le 12/01/2015.
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