Le 14 juin dernier, les organisations syndicales signataires et non signataires du protocole sur la résorption de l'emploi pércaire dans les 3 fonctions publiques ont annoncé (voir ici) qu'elles quittaient la séance du Conseil Supérieur de la fonction publique de l'Etat avant son terme. Le désaccord portant sur les conditions d'accès pour les contractuels et Cdd au dispositif de titularisation. Nous ne pouvons qu'être d'accord avec elles !
On se souvient que la Cgt avait signé le protocole d'accord, y voyant des avancées mais qu'elle serait vigilante quant aux zones d'ombre sur lesquelles le gouvernement ne s'était pas prononcé. Hors, ce sont bien ces zones d'ombre là (condition d'accès à la titularisation des contractuels nouvellement cédéisés, comme du reste les conditions d'accès à la cédéisation, comme du reste le chiffrage du nombre de contractuels qui bénéficieraient à terme d'une titularisation) qui posent problème.
Nous nous sommes déjà exprimés (voir ici) sur ce protocole sur la résorption de l'emploi précaire. Ce communiqué intersyndical risque fort de ne pas être le dernier. Si l'on peut comprendre l'intérêt à suivre les réunions de négociation (c'était un des arguments pour signer le protocle au passage) afin d'être au courant de l'évolution du contenu du projet de loi qui devrait êttre déposé à l'automne, on ne peut que rester dubitatif sur l'argumennt qui consiste à dire que la Cgt et les autres organisations syndicales y pèseront.
La question est bien de construire une mobilisation des précaires, commune aux trois fonctions publiques et ce dès la rentrée afin d'obtenir une loi de titularisation sans condition pour tous les agents non-titulaires actuellement embauchés.
Si les fédérations Cgt ne s'orientent pas vers cette démarche et attendent l'arme aux pieds les comptes-rendus de la délégation Cgt à chaque réunion de suivi du projet de loi, il est certain que la signature de la Cgt au protocole de résorption de la précarité sera perçue a posteriori, légitimement comme un blanc seing donné au gouvernement d'une part, et un frein à toute logique de mobilisation prioritaire dans les professions (fédérations) et les territoires ((UL, UD) d'autre part.
La journée de mobilisation interprofesssionnelle débattue au dernier CCN des 15 et 16 juin pour la rentrée (voir ici), pourrait parfaitement inclure ce combat contre la précarité, et si les fédérations font faux bond, alors agissons dans nos syndicats et fédérons nous au niveau des unions locales et des unions départementales.
Le projet de loi relatif à la résorption de la précarité dans la fonction publique (voir ici)