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  • : Communistes Libertaires de la CGT
  • : Les communistes libertaires sont un des courants fondateurs de la Cgt, sur une base anticapitaliste et révolutionnaire. Nous entendons renouveler ce combat, en intégrant les évolutions de la société d'aujourd'hui.
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QUI SOMMES NOUS ?

Ce blog est l’outil d’expression de communistes libertaires qui militent à la CGT, où ils défendent une perspective de renouveau du syndicalisme révolutionnaire, mouvement fondateur de notre confédération, et l’unification d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. 

Nous combattons l'orientation confédérale actuelle de la CGT et agissons pour qu'une alternative à cette orientation émerge. Nous ne nous revendiquons d’aucune tendance ou fraction formalisée au sein du mouvement syndical. 

Pour autant, le tournant pris par notre confédération ces dernières années vers un syndicalisme d’accompagnement, voire de cogestion, nous incite à constituer un front syndical commun avec tous et toutes celles qui se réclament et pratiquent la lutte de classe, professionnelle et interprofessionnelle, autour des revendications et la lutte pour les faire aboutir. 

Attachés à la démocratie syndicale et au fédéralisme qui restent de mise au sein de la Cgt, respectueux du mandat donné par les adhérents et adhérentes des structures auxquelles ils et elles participent, les communistes libertaires relèvent d’un courant fondateur et constituant de la Cgt. 

Les syndicats, forme première d’organisation d’une résistance ouvrière, ont un caractère double et contradictoire. 

Organisations de masse ayant vocation à regrouper tous les exploités autour de leurs revendications immédiates, elles restent soumises à la domination politique d’un patronat qui les pousse à une plus grande intégration à l’appareil d’Etat. 

Dans cette bataille qui n’est pas qu’idéologique, nous ne partageons pas l’idée qu’il y aurait de mauvaises directions corrompues face à une base adhérente dont la « pureté » n’égalerait que la volonté d’en découdre. 

Bien au contraire, il existe à tous les niveaux de nos organisations une contradiction entre un syndicalisme de classe dont l’objectif est de mettre fin à l’exploitation capitaliste et un syndicalisme d’accompagnement dont la finalité réside dans l’adaptation du monde ouvrier qui produit les richesses à l’économie de marché globalisée qu’on voudrait faire paraître indépassable. 

C'est pourquoi nous n'entendons pas oeuvrer en simple opposition à nos directions actuelles mais en alternative à celles-ci, pour l'unité du mouvement social. 

Pour tout contact avec les communistes libertaires de la CGT : 

          communisteslibertairescgt@gmail.com

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Liens De Nos Amis

1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 11:20

Photo0048Nous reproduisons ci-dessous un article des camarades Cgt qui animent le blog Où va la Cgt ? concernant les réactions Cgt à la suite du dernier Comité Central d'Entreprise de PSA.

Comme nous l'écrivions aussi en juillet dernier, la lutte est à l'ordre du jour mais sur quelles bases et avec quelles armes ? Sur la base des revendications des ouvriers de la maison mère et des sous-traitants, au niveau national et international, c'est-à-dire qu'il est contre-productif (c'est le cas de le dire!) de se mettre en mouvement pour qu'il y ait un autre véhicule de produit à Aulnay. La question n'est pas là (du moins, c'est aux patrons d'y répondre pas à la Cgt et aux travailleurs), l'objectif revendicatif pour les syndicats, et en particulier pour la CGT, devrait être celle du respect de la dignité des travailleurs face à cette économie capitaliste inhumaine. Ce qui veut dire concrètement se battre a minima sur : zéro licenciement (y compris des CDD et intérimaires), baisse des cadences, réduction du temps de travail sans diminution de salaires. Rentrer dans la logique compétitive de la direction de PSA, c'est déjà avoir perdu comme l'ont démontré à l'inverse les camarades Cgt de Goodyear Amiens Nord quand ils n'ont pas accepté les chantages à l'emploi que leur faisait la direction et qui auraient conduit au démantèlement progressif de Goodyear Amiens Nord.

Sur les "armes" dont les camarades disposent : ce sont celles du syndicalisme de luttes de classes et interprofessionnel, à savoir la coordination des entreprises du même secteur touchés par des plans de restructuration/licenciements, la lutte pour un soutien le plus large possible sur des objectifs atteignables de mobilisation dans les localités d'abord des entreprises concernées (via les unions locales et départementales Cgt) à l'image de ce que tentent de faire ceux de la Cgt de Goodyear Amiens pour le 11 octobre, l'élargissement de ce soutien à l'ensemble de la filière et de la branche concernéée (et là il  y a une vraie bataille à mener des syndicats Cgt d'enntreprise au sein de leurs fédérations Cgt de la Métallurgie et de la Chimie pour enclencher une dynamique de luttes).

 

 

 

PSA : une déclaration de guerre contre l'emploi

 

Nous reprenons aujourd’hui le titre des divers tracts diffusés par la CGT dans le groupe PSA, à l’issue du CCE extraordinaire qui s’est tenu la semaine dernière, autour de la GPEC, la Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences. La GPEC, vous savez, ce truc où on tente d’embarquer les syndicats dans la logique des réductions d’effectifs, des plans sociaux et des licenciements, au nom des contraintes du marché et de la concurrence.

 

Suite aux révélations de la CGT l’été dernier, on imaginait que le scandale allait mener la direction à un peu de prudence, en attendant les élections présidentielles, histoire de ne pas mettre de l’huile sur le feu pour ménager le gouvernement.

Depuis, il y a eu le plan social à PSA Madrid, annoncé début septembre et toujours en cours de négociation (jusqu’au 6 octobre) basé sur un sureffectif de 383 personnes, avec chômage technique, suspensions temporaires de contrats, mobilité et mutations… En Espagne, il n'y a pas les mêmes contraintes politiques qu'en France !

Mais voilà que la direction de PSA n’en reste pas là, et envisage carrément la diminution de l’effectif du groupe de 10% en France, par suppression des emplois intérimaires et autres mesures. D’ores et déjà, 300 suppressions d’intérimaires à Aulnay plus 115 suppressions d’emplois (en plus des 165 qui ont déjà eu lieu), 185 suppressions de postes à Melun avec licenciements secs si refus de mutation.

 

C’est la fébrilité dans le groupe et l’inquiétude parmi les salariés, on le serait à moins.

PSALaGarenne.jpg Les camarades de la CGT PSA La Garenne ont réagi en faisant le lien entre toutes les usines concernées, en particulier Aulnay, Sevelnord et Madrid (voir le tract ci-joint).

 

Par contre, on est plus que déçu du communiqué de la CGT du groupe :

« La direction vient d'annoncer 500 suppressions d'emplois de CDI et des centaines d'intérimaires sur 3 mois :

180 licenciements secs sur le site de Melun (usine de pièces détachées en cours de fermeture) si les salariés refusent les mutations forcées.

Sur Aulnay, 115 suppressions d'emplois de CDI, et 300 sur les 350 intérimaires. C'est une nouvelle étape de l'application du plan de fermeture de l'usine d'Aulnay qui confirme les propos de M. Varin affirmant qu'il n'y aura plus de production après 2014.

Pour la CGT, ces annonces sont un véritable scandale national. Après avoir bénéficié des milliards d'aide public qui ont permis à PSA de s'enrichir en traversant la crise, après avoir mis 11 milliards de côté, PSA demande encore de nouveaux sacrifices aux salariés. Il ne peut y avoir un double discours : d'un côté demander aux salariés de perdre leur travail et de l'autre claquer 200 millions € en rachat d'actions PSA.

Tout cet argent serait mieux utilisé socialement en maintenant les emplois plutôt que d'être mis dans la spéculation boursière.

Jean-Pierre Mercier DSC CGT PSA »

 

Pas un mot sur Madrid, alors qu’il s’agit du même plan de restructuration et que les camarades ont tous les détails du plan social sur l’usine espagnole (c’est nous-mêmes qui leur avons transmis la totalité des documents), et en plus cette référence à la spéculation boursière qui n’a aucun sens, dans la mesure où la restructuration du groupe PSA est évidemment lié à la guerre économique mondialisée, et pas à une quelconque « mauvaise gestion » spéculative…

Qui peut croire que PSA pourrait « mieux utiliser socialement l’argent pour maintenir les emplois » ?

 

De son côté, la CGT PSA Aulnay est tout aussi silencieuse sur le nouveau plan social à Madrid, alors qu'elle proteste à juste titre contre les nouvelles annonces du CCE et contre les attaques sur l'emploi contre Aulnay et Sevelnord... et qu'elle est également parfaitement informée de ce qui se passe en Espagne (voir les déclarations ICI, sur son blog, ou le tract ci-contre distribué à l'usine).

 

Scandale « national » ou scandale « international » ???

Comme le disent les camarades de La Garenne, l’heure est à la lutte commune, pour l’emploi, pour la réduction du temps de travail et des cadences. L’heure est à nous organiser ensemble, contre la barbarie de l’exploitation, pour un avenir meilleur. L’heure est à la solidarité internationale et pas au repli franco-français, et c’est pour cela que nous participerons au CITA en mai 2012, même si cela vient percuter la période des élections présidentielles et législatives où on va pouvoir vraiment discuter à fond de la société qu’il nous faut (sachant que ce ne sont pas ces élections qui vont changer grand'chose pour nous...).

 

 

 

Les suppressions d’emplois ouvriers à PSA entre 2002 et 2010:

 

Pour le CCE de jeudi dernier, la direction de PSA a transmis toute une série de documents statistiques indigestes, comme d’habitude, mais on peut en retirer par croisement quelques informations intéressantes…

 

Sans rentrer dans le détail, on remarque :

- Que sur l’ensemble des usines en France, il n’y a eu que 154 licenciements économiques d’ouvriers…

- Qu’il y a par contre eu 1900 départs dans le cadre de plans sociaux

- Qu’il y a eu 3855 départs à la retraite

- 4274 licenciements pour « autres causes » (inaptitude ? longue maladie ? disciplinaire ? etc.)

- 4749 démissions

- 950 décès

 

Formidable, non ? Pratiquement pas de licenciement économique… quelle direction extraordinaire, alors que l’effectif global ouvrier a diminué de 14 000 personnes en France et que chacun connaît la restructuration permanente qui sévit dans l'automobile.

 

Mais on trouve près de 9000 départs par démission ou licenciement « pour autre cause ». Nous on sait ce que c’est : la pression de la production, des petits chefs, le « nettoyage » des malades, les provocations qui se transforment en incidents, bref toutes ces méthodes bien rodées pour diminuer l’effectif officieusement sans faire de vagues…

 

Et puis il y a deux chiffres supplémentaires :

- 30 000 fins de CDD (oui, trente mille !!!)

- 5800 intérimaires de moins qu’en 2002

C’est l’illustration claire et nette de ce qu’on connaît bien dans ce secteur, la gestion de la crise par la précarité, la gestion des effectifs en flux tendus via l'intérim et les CDD, selon les variations de la conjoncture, l’ouvrier(e) n’étant qu’une variable d’ajustement structurelle, au mépris de sa nature d’être humain qui aspire à une vie normale pour lui ou sa famille.

 

 

Le capitalisme, c’est la barbarie. C’est ce que nous disons sur ce blog. Ça ne se réforme pas, ça se combat, et dans ce combat on s’organise pour une autre vie, où nous pourrons travailler à une production utile, où nous pourrons en finir avec la précarité, avec le travail à la chaîne, les horaires de cinglés qui nous détruisent le corps et le cerveau. C’est cela qui est à l'ordre du jour, à PSA comme ailleurs !

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