Cher (e) Camarade,
II n'est pas habituel, pour notre Fédération, d'interpeller de manière formelle le Bureau Confédéral,
or, la situation que nous vivons en interne de l'Organisation et ses répercussions dans notre
Fédération et dans nos Syndicats appellent à te faire part de notre analyse et porter quelques
réflexions et propositions afin de renouer, non seulement avec un haut niveau de qualité de vie
syndicale, mais aussi avec une dynamique revendicative indispensable au regard de la situation
sociale et économique que traverse notre Payset que subi le monde du travail.
La médiatisation du choix financier fait par notre Organisation concernant le logement de fonction
de notre Secrétaire général, son relais par nos opposants, ceux qui soit nous combattent, soit nous
contestent notre place de première centrale syndicale française, n'ont pu être possibles que grâce à
une trahison d'un ou plusieurs de nos « camarade (s) ». Par la diffusion de documents internes, iI(s)
a/ont fait le choix délibéré de nuire à la CGT,à l'ensemble de ses Organisations et à chacun de ses
Syndicats. Rien ne justifie de telles pratiques, au contraire, elles incarnent tout ce que nous
combattons et font injure à nos valeurs fondatrices.
Nous attendons du Bureau Confédéral qu'il prenne les mesures nécessaires et toutes les initiatives
permettant de faire la lumière sur cette forfaiture.
Nous ne sommes pas sans mesurer ce qui a motivé cet acte détestable. La tenue de notre dernier
Congrès Confédéral, les clivages exprimés sur les orientations, les conditions de la mise en place de
notre Secrétaire général. .. sont autant de situations qui clivent notre organisation et les pratiques
« d' écuries» qui sont, hélas, une réalité et qui ont très justement été dénoncées lors de
l'intervention rendue publique de Thierry au CCN,nuisent à toute la CGT.
Particulièrement, dans ce contexte, la guerre des égos, le manque de travail collectif, voire parfois
le refus d'assumer l'ensemble de ses prérogatives en tant que responsable de l'Organisation,
fragilisent notre capacité à répondre de manière cohérente, lisible et donc dynamique et efficace
aux enjeux de la période, comme à ceux qui nous font face, cela n'est pas acceptable et ne doit pas
perdurer, il faut y mettre un terme.
263 rue de Paris - Case n° 423 - 93514 Montreuil Cedex Téléphone: 01 55 82 77 26 - Télécopie: 01 55 82 77 35
Courriel : transports@cgUr Site: www.transports.cgt.fr
Ainsi, nous sommes favorables à une recomposition et/ou un renforcement du Bureau Confédéral,
notamment par l'accueil de nouveaux Camarades et l'engagement de chacun et chacune d'entre
vous à assumer pleinement vos prérogatives dans le cadre d'un travail collectif renoué.
Afin de ne pas passer sous silence dans notre interpellation la question à nos yeux très secondaire
de la décision financière concernant l'appartement de fonction de Thierry, nous partageons le fait
qu'il faut sans doute redéfinir ou mieux définir le cadrage concernant la prise de décisions de ce
type. En tout état de cause, il ne s'agit pas là de questions qui doivent être traitées directement au
sein de nos instances dirigeantes que sont la Commission Exécutive et/ou le Comité Confédéral
National. Ces instances doivent se concentrer sur ce qui fait l'actualité sociale, économique et
revendicative au plan national, au sein des territoires et des professions, mais aussi au plan
européen et international.
II est stupéfiant de prendre connaissance de la proposition de certaines Organisations à engager des
Unions Départementales et des Fédérations aux « investigations» de la Commission Financière et
de Contrôle. N'ont-elles pas suffisamment de dossiers politiques à traiter? N'ont-elles pas à
travailler à des questions essentielles telles la syndicalisation, le déploiement de la CGT, l'élévation
du rapport de forces face aux attaques portées au monde du travail dans chaque territoire et
profession comme à notre système de protection sociale?
Pour ce qui concerne la Fédération Nationale des Syndicats des Transports, nous faisons pleinement
confiance à la CFC pour traiter ce type de questions, comme l'ensemble de celles relevant de ses
prérogatives. C'est notre structure statutaire dont les membres ont la légitimité d'être élus par le
Congrès, dans le respect de nos règles démocratiques.
Oui, au sein des syndicats de notre Fédération, la médiatisation de cette situation a exposé nos
militants qui, sur le terrain et en lien direct avec les salariés, ont eu à essuyer quelques attaques
(principalement de la part d'autres syndicats) et quelques « taquineries» de la part de salariés.
Nous n'avons pas à déplorer de situations où des adhérents, du fait de cette situation, auraient
« rendu leur carte »,
Beaucoup d'entre eux ont été sollicités par des médias, le jour même de l'article du «canard
enchainé », pour recueillir leur appréciation, leur ressenti. Nous pouvons souligner avec satisfaction
la qualité de leurs interventions, leur décryptage de la situation et ont, systématiquement replacer
cette attaque délétère dans le cadre de la situation sociale et des enjeux de la période.
II n'en reste pas moins vrai que nous considérons qu'il aurait été préférable d'avoir une expression
publique de notre Confédération, tout comme il nous semble que l'intervention de Thierry aurait,
elle aussi, dû être bien plus réactive. Ainsi, notre corps militant se serait senti moins esseulé dans ce
déferlement médiatique.
Les choses sont ainsi et il nous faudra, collectivement, en tirer enseignement afin de pouvoir, en cas
de nouvelle situation de ce type, mieux « arrner » notre corps militant qui est, dans ce type de
situation, particulièrement exposé. L'adresse aux syndiqués du 5 novembre et son contenu sont de
nature à clore ce chapitre nuisible à notre activité.
Concernant la mise ne place d'untel directeur(trice) administratif et financier(ère), nous partageons
la nécessité exprimée et nous ne pouvons que regretter qu'il n'y ait pas eu continuité dans cette
fonction indispensable au fonctionnement administratif de notre Organisation.
Au sein de notre Fédération, les questions qui touchent le monde des transports, les impacts en
termes d'emplois, de salaires, de conditions de travail, de politique industrielle, d'enjeux
environnementaux, continuité territoriale et d'accessibilité, la place des services publics, etc ... nous
mobilisent pleinement.
L'action engagée, sous l'égide de l'Union Interfédérale des Transports, le 4 novembre dernier, a été
une première étape réussie nous permettant de conforter un socle revendicatif convergent avec les
cinq Fédérations concernées et d'envisager des suites en termes de mobilisations sociales qui
imposeront une réorientation des politiques publiques dans ce domaine comme de peser dans la
préparation et le déroulement de la prochaine conférence environnementale.
Pour cela, nous avons aussi besoin d'un fonctionnement normal de la CEConfédéral et du CCN; or,
le déroulement de la dernière réunion de celui-ci comme « l'ambiance » dans notre maison nous
font craindre une paralysie de nos instances de direction.
Ainsi, nous attendons de chaque Organisation de la CGT et de chaque dirigeant d'investir
pleinement le champ revendicatif et de réserver ses forces à l'action collective plutôt qu'à
l'entretien de polémiques internes qui ne servent ni l'Organisation syndicale ni les salariés qui
attendent de la CGT des perspectives d'avenir et voient en elle un rempart aux régressions sociales
qu'ils subissent.
Reçois, Cher (e) Camarade, nos fraternelles salutations.
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