La commission Exécutive de I'UD de l'Ariège s'est réunie le 6 novembre, le lendemain du CCN des 4 et 5
novembre dernier.
Le Compte rendu du Secrétaire Général de notre Union Départementale Didier Mézin, les courriers, la délibération
du CCN mais aussi les turbulences médiatiques d'une rare violence contre notre CGT nous contraignent aux
remarques et recommandations suivantes.
II est maintenant clair que notre CGT est dans la turbulence depuis le 50ème Congrès Confédéral. Les phrases
redondantes "honnêteté, loyauté et transparence" réaffirmées par. notre Secrétaire Général concernant son
engagement, tout comme une CGT « accessible, utile et solidaire », ne suffisent plus à gommer un grave
dysfonctionnement au sein de la direction confédérale.
Le CCN des 4 et 5 novembre a mis en exergue, de la défiance, de l'intolérance, mais plus grave encore se
développe une intrigue avec son lot habituel de théorie du complot. Dans ce cadre, c'est le fonctionnement même
de notre instance démocratique souveraine qui fût remis en cause.
Pour nous, en Ariège, ce qui préoccupe nos camarades dans les boites (ou en campagne électorale pour les
élections professionnelles du 4 décembre) c'est bien le dysfonctionnement de notre CGT depuis le 50ème
Congrès et non, la triste affaire du logement de fonction de notre Secrétaire Général. Cette affaire n'est que la
résultante de ces dysfonctionnements et non la cause.
• Comment pouvons-nous accepter que le rapport d'introduction de Thierry, le 4 novembre, soit
envoyé par email à toutes les organisations via le secrétariat confédéral avant les débats du
CCN?
• Comment accepter un rapport de l'actualité revendicative sans débattre sur la participation ou
non de la journée du 15 novembre avec le collectif 3A? Mais plus grave encore c'est bien
l'absence de perspective et d'impulsion par la lutte, avec le rapport de force qui reste le grand
absent de ce CCN ?
• Comment accepter la saute d'humeurde Thierry à la fin de la premièrejournée qui réinvente les
statuts en refusant le vote du CCN ?
• Comment accepter sur le projet NVO bi-media présenté par Agnès, le refus de séparer le vote
en deux parties distinctes avec le volet social (9 emplois supprimées) et le budget prévisionnel
2015 d'une part et d'autres part le contenuet le design du site et du journal papier?
• Comment accepter enfin que l'on puissevoter sans les documentscomptables sous les yeux?
• Comment enfin accepter le chaos de la fin du CCN?
Comment accepter une délibérationdu CCN validée par un vote surréaliste où on ne
compte que les contres et absentions en oubliant les votes pour. C'est forcement
inacceptable au regard des nombreuxdéparts. Nous nous interrogeons sur une telle
stratégie qui consiste à débattre et voter en CCN en fin de séance lorsqu'il n'y a plus
personne.
Face à cette situation, l'Union Départementale CGT de l'Ariège a décidé de prendre ses responsabilités et de
réagir pour le bien de toute l'organisation.
La direction est élue et légitime, pour autant, nul ne peut confisquer le débat et imposer la position de
l'organisation. L'attitude de la direction confédérale réduisant la divergence à la défiance, et la décision au clivage
ne peut perdurer.
Refuser à l'intérieur de la CGT de débattre, de nourrir la réflexion et de trancher collectivement expose
l'organisation à des expressions ou des actes malsains ne conduisant à rien sur le fond mis à part d'affaiblir la
CGT à l'extérieur.
Poursuivre dans une telle dynamique ne peut que fragiliser l'organisation durablement en offrant l'image d'une
CGT coupée en deux, de manière caricaturale alors qu'au-delà des divergences plus de choses nous rassemblent
que nous divisent.
Le préambule des statuts confédéraux base l'animation de la vie démocratique de l'organisation sur les principes
d'égalité, de solidarité, d'écoute, de tolérance et d'épanouissement des diversités.
L'exercice démocratique dont le débat constitue la richesse de notre organisation et la seule garantie d'une CGT
unie, solidaire, sereine, pertinente, capable de construire le rapport de force, tant nécessaire dans la période.
En fêtant prochainement ses 120 ans, la CGT prouve qu'elle a été capable de surmonter à de nombreuses
reprises les moments les plus difficiles de manière durable.
Pour cela, l'article 28 des statuts confédéraux place le Comité Confédéral National comme l'instance souveraine
entre deux congrès, avec la possibilité de le réunir à la demande des 2/3 de ces organisations.
Le CCN délibère des grands problèmes qui intéressent la CGT dans le cadre des orientations définies par le
Congrès. II contrôle l'activité de la Direction Confédérale, assurée par la Commission Exécutive confédérale et le
Bureau Confédéral.
L'avenir de la CGT passe par la capacité de ses organisations à se réapproprier les prérogatives du Comité
Confédéral National, telles que définies statutairement.
Dans ce contexte, c'est en responsabilité que notre Union Départementale sollicite la tenue d'un CCN
extraordinaire courant Décembre et appelle l'ensemble des organisations du CCN à prendre toute leur
place dans les débats.
Nous ne pouvons continuer dans un tel climat avec une telle opacité et défiance encouragés par des médias et
adversairesqui ne vont pas se priver d'enfoncer le clou.
En Ariège comme ailleurs certainement on aime dire :"un militant de la CGT pour sa crédibilité doit être
irréprochable" il en va de même pour l'ensemble de notre organisation qui devra redonner du sens aux mots:
"confiance,fraternité, lutte, masse,classe"
commenter cet article …