Déclaration adoptée par la CE de la Ferc (fédération Education recherche Culture) CGT le 27 juin ici en PDF et ci-dessous. La Commission Exécutive Confédérale qui se réunira mardi 1er juillet afin d'établir la position de la Cgt lors de la conférence "sociale" des 7 et 8 juillet prochains, aura-t-elle à l'esprit les diverses adresses qui lui ont été remontées ces deux dernières semaines ?
Montreuil, le 27 Juin 2014
Aux membres de la CE confédérale
Pour information aux Fédérations
DECLARATION ADOPTEE PAR LA CE DE LA FERC
LE 27 JUIN 2014
Face à l’agression que subit le monde du travail, tant de la part du gouvernement que du patronat,
beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de participer à la conférence sociale.
Les deux premières conférences ont abouti aux ANI « sécurisation de l’emploi » et formation
professionnelle, tous deux transposés en lois néfastes aux intérêts des salariés et de leurs
familles, et à de nouveaux reculs sur les retraites.
La feuille de route qui sortira de cette troisième conférence sociale est déjà annoncée : la mise en
place d’un comité de suivi d’un pacte de responsabilité qui répond aux exigences du MEDEF et
vise à détruire la Sécurité sociale et le droit du travail
Ces derniers mois, le gouvernement a démontré ce qu’est sa conception du « dialogue social »
notamment lors des conflits des cheminots et des intermittents du spectacle. Il a privilégié une
campagne de dénigrement de l’action syndicale à l’ouverture de véritables négociations.
Tout dans son attitude témoigne d’une obstination coûte que coûte à maintenir une politique au
service de la finance au détriment des droits des salariés, retraités, privés d’emploi.
Dans notre propre champ d’intervention, il est resté intraitable sur les diverses questions qui
émergent : rythmes scolaires, fusions forcées d’établissements dans le domaine de
l’enseignement supérieur et de la recherche, transfert de la responsabilité sur les individus et
abandon de toute politique nationale de la Formation professionnelle, « détricotage » du monde de
l’Éducation populaire. Il applique une politique d’austérité ravageuse en matière d’emploi, de
condition de travail.
Dans ce contexte, la CGT peut-elle servir de caution au gouvernement dans sa vaste opération de
communication et d’instrumentalisation des Organisations Syndicales ?
La CGT revendique un véritable droit de négociation. Elle démontre chaque jour sa capacité à
porter les revendications des salariés pour gagner des droits nouveaux.
Mais cette conférence sociale ne peut être en l’état qu’une occasion de plus de faire croire que le
gouvernement serait « un arbitre juste » alors que ses décisions répondent presque toujours aux
demandes du MEDEF et à celles des lobbies réactionnaires.
Dans ces circonstances, la CGT doit s’adresser prioritairement aux salariés pour construire avec
eux un véritable rapport de force, les convaincre qu’un autre partage des richesses est possible et
qu’il faut une revalorisation immédiate du Travail.
En conséquence, la FERC-CGT s’adresse aux membres de la CEC pour qu’elle se prononce, lors
de sa réunion du 1er juillet, contre la participation de la CGT à la troisième conférence sociale.
En revanche, la CGT doit saisir l’occasion de l’ouverture de la conférence sociale pour occuper
l’espace médiatique, en s’adressant aux salariés, et en leur proposant de faire converger leurs
revendications et leurs luttes afin d’aller vers le mouvement d’ampleur qui sera nécessaire pour
mettre fin à la politique gouvernementale d’austérité.
Les revendications exprimées par les salariés, les propositions avancées par la CGT doivent être
entendues et elle continuera de les porter partout où il est réellement possible de négocier pour
gagner.