Le rassemblement contre la loi Macron ce 26 janvier est parti du CLIC-P, l'intersyndicale du commerce à Paris. L'UD CGT Paris s'est solidarisée autour de cette date, celle de la présentation de la loi à l'Assemblée d'Union Sacrée !!!
Visiblement d'autres structures reprennent la date, après un vote du CCN qui indique la lutte contre la loi Macron mais sans rien pointer de précis. Voici une déclaration de la Filpac :
Un nouveau souffle…
1. Celles et ceux qui ont décrété que la presse n’était libre que si elle était rentable sont discrédités, balayés par le mouvement pour Charlie ! C’était Sarkozy aux états généraux de la presse, et ses successeurs qui lui ont emboité le pas. L’option libérale est fausse.
La presse écrite d’information n’existe que par le service qu’elle rend à la démocratie. Le peuple a tranché. Qu’on soit ou non d’accord avec les dessinateurs de Charlie, personne ne peut éviter la démonstration servie. Avant Charlie, les partisans et commandeurs du fonds stratégique d’attribution des aides publiques décrétaient que le Monde diplomatique ou telle autre publication ne les méritaient pas.
Aujourd’hui, il est établi que la vie d’un titre de presse dépend de son poids démocratique. Pas de sa rentabilité ni du capital qui le sous-tend. L’impératif démocratique de la presse multiplie les donateurs, parce que ce rendez-vous est incontournable. Après cet élan, regarder la presse d’information sous le seul angle de sa rentabilité va devenir difficile.
C’est en ce sens précis que nous sommes Charlie. Voilà pourquoi, plus que jamais, la Filpac CGT revendique une concertation préludant à une loi sur la liberté de la presse d’information générale centrée sur le service de la libre circulation des idées et des opinions, libérée des forces de l’argent.
2. Celles et ceux qui croyaient en une CGT dont l’avenir dépendait de sa faculté à défendre l’austérité du gouvernement en sont pour leur frais. Le Comité confédéral de la CGT a tranché :
Dans les jours et les semaines qui viennent, la CGT appelle ainsi l’ensemble du monde du travail à être dans l’action pour transformer les situations de travail et de vie, et gagner des avancées sociales, dans l’unité la plus large.
Dans un premier temps, la CGT appelle également à faire obstacle à la nouvelle régression sociale que représente le projet de loi Macron dont l’examen débutera à l’Assemblée nationale le 26 janvier prochain.
Elle dénonce un texte qui pourrait se résumer très simplement par « Réduction des droits pour les salariés, liberté pour les patrons ! », allant de la libéralisation du transport non urbain voyageur par autocar aux professions règlementées, en passant par la remise en cause de la justice sociale et du droit du travail.
Il y aura donc un 26 janvier de mobilisation CGT, qui clôt la longue période d’immobilisme et de négociations frelatées sur les seuils sociaux ou autres, dont le but était de servir le bloc gouvernement-patronat-CFDT. La CGT n’appartient qu’à ses adhérents et n’agit qu’au service de l’intérêt du Travail. Rappel opportun qui appelle bien d’autres mesures pour remettre en route la mobilisation.
3. Après le dernier Comité Confédéral National du 13 janvier, la Filpac CGT se trouve confortée dans ses positions, car moins que jamais la sortie de crise passe par un replâtrage du casting des dirigeants confédéraux. Les mesures qu’elle a défendues étaient les suivantes :
- Vote au CCN du 13 janvier de l’acceptation de la démission des membres du bureau confédéral sans exception, secrétaire général compris.
- Mise en place d’une direction confédérale transitoire dont le mandat impératif est la convocation et la préparation d’un congrès des syndicats.
- Réunion mensuelle du comité confédéral national sur l’ordre du jour constitué par la riposte aux attaques du patronat, du gouvernement de l’extrême droite contre le monde du Travail, à commencer par la mobilisation contre le projet de loi Macron, en cours d’examen par une commission spéciale de députés, et présenté fin janvier au Parlement.
- Mandats impératifs pour les négociateurs CGT d’être présents aux négociations selon les décisions de la CGT, d’y intervenir en fonction des termes dudit mandat, consultation permanente des syndicats sur le cours pris par la négociation quelle qu’elle soit.
- Restauration des valeurs d’engagement et de disponibilité des dirigeants élus au service de la collectivité et de l’organisation et mise en œuvre de procédures pour la transparence et le contrôle financier.
C’est pourquoi le rôle de la Filpac CGT dans une telle situation continue de se définir ainsi, dans la perspective du congrès de ses syndicats, convoqué du 23 au 27 novembre 2015 :
- Continuer de privilégier dans la crise de la CGT les échanges sur l’orientation, les actions, les mobilisations et les revendications qui unissent les forces vives par une mise en commun des élaborations et une solidarité alternative au climat délétère du moment.
- Privilégier le service aux syndicats de la Filpac CGT en matière d’information, de coordination, de rassemblement et d’action. Défricher les secteurs salariés qui ne bénéficient pas encore de présence syndicale Filpac CGT. La Fédération, selon les mandats conférés par ses congrès, sert d’abord à revendiquer et soutenir les syndicats dans leurs actions.
- Prendre toutes mesures et toutes initiatives visant à faire apparaître les réponses internationalistes alternatives à l’austérité européenne, aux menées racistes, à la politique libérale commandées par les groupes transnationaux et l’Union européenne. La sortie de la crise du système économique sera trouvée par un rassemblement international sur la base des intérêts généraux du monde du Travail et par la mise en commun des efforts des syndicalistes où qu’ils se trouvent, en Grèce, en Espagne, en Italie, en Belgique notamment.
- Contribuer dans tous les domaines à l’élaboration d’un projet de transformation sociale, avec tous les interlocuteurs disponibles et de bonne volonté, dans la CGT comme dans d’autres formations, et répondre dans ce sens aux appels à agir.
- La Filpac CGT développe et continuera de développer une perspective d’unité fraternelle pour que le syndicalisme recouvre son rôle d’accueil et de soutien à toutes celles et tous celles qui la sollicitent.
- Les assemblées générales préparatoires au congrès, dont la liste sera communiquée, doivent ouvrir grandes les portes à toutes celles et tous qui sont motivés par tout ou partie du projet fédéral.
Rendez-vous dans l’action le 26 janvier contre la loi Macron, à Paris à l’appel de l’URIF CGT