Les communistes libertaires sont un des courants fondateurs de la Cgt, sur une base anticapitaliste et révolutionnaire. Nous entendons renouveler ce combat, en intégrant les évolutions de la société d'aujourd'hui.
Nous faisons ici connaître pour celles et ceux qui seraient passés au travers, le Manifeste pour un statut politique du producteur du Réseau Salariat, paru en mars 2012. Sans y souscrire benoîtement, nous le versons comme outil de réflexion et proposition politique novatrices. Ce manifeste comme les diverses publications du Réseau Salariat ainsi que les travaux de Bernard Friot nous paraissent être très utiles au regard de ce que porte notre Confédération concernant le Nouveau Statut du Travail Salarié et la Sécurité Sociale Professionnelle, projet sur lequel nous avons pointé déjà un certain nombre de limites.
Il est possible de rompre avec la logique du capital, qui décide seul de tout ce qui a trait à l’emploi et à la production, mais aussi avec la logique qui enferme le salarié dans son exploitation (qui se double souvent de son aliénation) et qui ne peut, au mieux, que revendiquer la reconnaissance de sa souffrance. Rompre avec cette logique nécessite de lui opposer l’expression positive de notre qualité de producteur[1], c’est-à-dire affirmer le fait que nous sommes les créateurs exclusifs de la valeur économique.
L’expression de ce potentiel impose de donner à ce qui le fonde, la qualification à la personne, toute la force du politique. C’est pourquoi nous proposons la création d’un droit universel à qualification, comme droit politique constitutionnel, appelé à devenir partie intégrante de la citoyenneté au même titre que le droit de suffrage. Ce droit instituera un statut politique du producteur, et se déclinera dans l’attribution d’une qualification personnelle à chaque citoyen dès l’âge de dix‑huit ans. Cette qualification sera irrévocable, pourra progresser à l’ancienneté ainsi qu’au travers d’épreuves de qualification, et fondera pour son titulaire l’obtention d’un salaire à vie correspondant à son niveau de qualification[2].
La suite sur le site du réseau salariat.