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  • : Communistes Libertaires de la CGT
  • : Les communistes libertaires sont un des courants fondateurs de la Cgt, sur une base anticapitaliste et révolutionnaire. Nous entendons renouveler ce combat, en intégrant les évolutions de la société d'aujourd'hui.
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QUI SOMMES NOUS ?

Ce blog est l’outil d’expression de communistes libertaires qui militent à la CGT, où ils défendent une perspective de renouveau du syndicalisme révolutionnaire, mouvement fondateur de notre confédération, et l’unification d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. 

Nous combattons l'orientation confédérale actuelle de la CGT et agissons pour qu'une alternative à cette orientation émerge. Nous ne nous revendiquons d’aucune tendance ou fraction formalisée au sein du mouvement syndical. 

Pour autant, le tournant pris par notre confédération ces dernières années vers un syndicalisme d’accompagnement, voire de cogestion, nous incite à constituer un front syndical commun avec tous et toutes celles qui se réclament et pratiquent la lutte de classe, professionnelle et interprofessionnelle, autour des revendications et la lutte pour les faire aboutir. 

Attachés à la démocratie syndicale et au fédéralisme qui restent de mise au sein de la Cgt, respectueux du mandat donné par les adhérents et adhérentes des structures auxquelles ils et elles participent, les communistes libertaires relèvent d’un courant fondateur et constituant de la Cgt. 

Les syndicats, forme première d’organisation d’une résistance ouvrière, ont un caractère double et contradictoire. 

Organisations de masse ayant vocation à regrouper tous les exploités autour de leurs revendications immédiates, elles restent soumises à la domination politique d’un patronat qui les pousse à une plus grande intégration à l’appareil d’Etat. 

Dans cette bataille qui n’est pas qu’idéologique, nous ne partageons pas l’idée qu’il y aurait de mauvaises directions corrompues face à une base adhérente dont la « pureté » n’égalerait que la volonté d’en découdre. 

Bien au contraire, il existe à tous les niveaux de nos organisations une contradiction entre un syndicalisme de classe dont l’objectif est de mettre fin à l’exploitation capitaliste et un syndicalisme d’accompagnement dont la finalité réside dans l’adaptation du monde ouvrier qui produit les richesses à l’économie de marché globalisée qu’on voudrait faire paraître indépassable. 

C'est pourquoi nous n'entendons pas oeuvrer en simple opposition à nos directions actuelles mais en alternative à celles-ci, pour l'unité du mouvement social. 

Pour tout contact avec les communistes libertaires de la CGT : 

          communisteslibertairescgt@gmail.com

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 11:42

PHOded9542c-5626-11e4-ab69-d14bddea9e1e-805x453-8fbde.jpgDerrière le travail du dimanche qui fait la une depuis des semaines, nous avons de quoi nous faire du soucis. et c'est pas la CGT qui le dit. Non, ce sont de dangereux journaux gauchistes, Marianne et l'Express ! qui relaient un dangereux révolutionniare du PS... Filoche.

Il y a bien urgence à remettre la CGT sur les rails du combat de classe parce que nos adversaires ont un agenda bien clair de contre-réformes comme l'UD CGT de Paris y appelle.

 

 

GÉRARD FILOCHE* in Marianne

Membre du Bureau national du PS et ancien inspecteur du travail, Gérard Filoche a épluché la loi Macron. Et ce qui le frappe, c’est d’abord à quel point ce texte faciliterait, selon lui, les licenciements. Par exemple, explique-t-il, si votre licenciement est cassé par le tribunal administratif, vous pourrez malgré tout n’avoir « droit à rien » : « Vous êtes ni réintégré, ni indemnisé ». En clair : c’est « Ubu roi » !

Ce qui est le plus grave dans la loi Macron, ce n’est pas le travail du dimanche ni de nuit dans le commerce, mais l’aggravation des facilités de licencier.

L’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier puis la loi du 14 juin 2013 facilitaient déjà les licenciements. Le 5 juillet 2013, les personnels des DIRECCTE (les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) ont en effet été formés sur les nouvelles règles d’encadrement des plans de sauvegarde de l’emploi découlant de la loi du 14 juin de « sécurisation de l’emploi » issue de l’ANI.

Ce jour-là, sous l’autorité de Pierre-André Imbert, conseiller au cabinet de Michel Sapin et de Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail, Nadine Richard, chef de mission au fonds national de l’emploi, a détaillé l’article 18 de la loi relative à la refonte du licenciement économique collectif.

Les DIRECCTE ont ainsi reçu pour consigne de se tenir à la disposition des entreprises pour qu’un accord puisse exister face à chaque plan de licenciements. L’objectif a été fixé : « Zéro refus d’homologation ou de validation des PSE ».

Michel Sapin et François Rebsamen, à l’opposé de leurs discours officiels qui prétendaient « inverser » la courbe du chômage, ont opté, en fait, pour donner des « preuves d’amour » aux patrons : accepter tous leurs plans de licenciements. « Zéro refus » ! D’ailleurs, cela s’est vu : depuis la loi, il y a moins de luttes contre les PSE et il y a 250 000 chômeurs de plus.

Il s’agit maintenant avec la loi Macron d’améliorer la loi du 14 juin 2013 qui, sur cette question, avait déjà beaucoup sécurisé… les licenciements.

En effet, après avoir dessaisi la justice civile et transféré à l’administration (les fameuses DIRECCTE) le soin de mettre dans un délai très rapide un coup de tampon (validation en cas d’accord collectif ou, sinon, « homologation » du plan unilatéral de l’employeur), le but du Medef semblait atteint.

Hélas, quelques tribunaux administratifs, saisis par des recours, ont osé critiquer ces coups de tampon trop… expéditifs. Qu’à cela ne tienne, ce que Medef et Commission européenne veulent doit être exaucés sans traîner. Alors, si des tribunaux appliquent la loi d’une façon qui leur déplaît, on change la loi.

- 1 Grâce à la loi du 14 juin 2013, l’employeur pouvait déjà, sur les quatre critères de choix des licenciés, retenir prioritairement le critère qu’il voulait, par exemple le critère arbitraire de la « qualité professionnelle » au détriment des critères sociaux (charges de famille, âge, handicap, ancienneté).

Le projet Macron permet à l’employeur, en modifiant l’article L.1233-5 du code du travail, de moduler les critères choisis en les fixant « à un niveau inférieur à celui de l’entreprise ». En clair : pouvoir choisir de licencier qui on veut, où l’on veut. Les plus faibles socialement, les « sans-dents » seront les premiers licenciés.

- 2 Le projet Macron simplifie les « petits licenciements » (de 2 à 9 salariés) dans les entreprises de plus de 50 salariés : plus besoin pour la DIRECCTE de vérifier si les représentants du personnel ont été « réunis, informés et consultés » selon les dispositions légales et conventionnelles, si les obligations relatives aux mesures sociales ont été respectées, et si les mesures pour éviter les licenciements et pour faciliter le reclassement « seront effectivement mises en œuvre » (nouvel article L.1233- 53).

- 3 Le projet Macron simplifie les efforts de reclassement pour les grandes entreprises implantées sur plusieurs pays : elles n’auront plus l’obligation de chercher un reclassement en dehors du « territoire national » (nouvel article L.1233-4). La modification est subtile : en effet, le projet Macron n’impose plus à ces grandes entreprises de demander au salarié, dont le licenciement est envisagé, s’il accepte de recevoir des « offres de reclassement » à l’étranger.

Il impose en revanche une humiliation supplémentaire au salarié à qui il revient désormais de « demander à l’employeur » de recevoir des « offres d’emploi situés hors du territoire national disponibles dans l’entreprise ou dans le groupe auquel elle appartient. »

Outre l’humiliation, un décret doit préciser les modalités d’application de ce nouvel article L.1233-4-1 du code du travail : recevoir une offre de reclassement est-elle la même chose que recevoir une offre d’emploi disponible ?

- 4 Le projet Macron simplifie beaucoup les licenciements dans les entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire en modifiant l’article L.1233-58. En effet, « au regard des moyens dont dispose l’entreprise », en clair au regard de son expertise en trémolos, elle pourra désormais s’exonérer de ses obligations prévues par les pourtant tout récents articles L.1233-61 à L.1233-63 : faciliter le reclassement des salariés, notamment des âgés et des fragiles. En outre, pour les entreprises qui font partie d’un groupe, il n’y aura plus d’obligation de formation, d’adaptation et de reclassement au niveau du groupe, mais seulement « dans l’entreprise ». L’employeur, l’administrateur ou le liquidateur est simplement invité à « solliciter » les entreprises du groupe pour avoir une liste de postes disponibles.

- 5 Le projet Macron permet le licenciement sans retour et sans indemnités des salariés pour lesquels le tribunal administratif aurait annulé la décision de validation ou d’homologation du plan de licenciement.

La modification est à l’article 102 (section 6 – Amélioration du dispositif de sécurisation de l’emploi – p. 70 : modification de l’article L.1235-16 du code du travail). L’actuel article L.1235-16 prévoyait qu’en dehors du cas où le tribunal administratif annule la décision de la DIRECCTE pour « absence ou insuffisance » du plan de sauvegarde de l’emploi, l’annulation pour un autre motif entraîne soit la réintégration du salarié, soit, en cas de refus de l’employeur, le versement d’une indemnité qui ne peut être inférieure aux salaires des six derniers mois.

Désormais, selon la modification de ce tout récent article L.1235- 16, si la décision de l’administration a été cassée pour « insuffisance de motivation », la loi prévoit benoîtement que l’administration « prend une décision suffisamment motivée » (sic).

Elle dispose également que le jugement du tribunal administratif ne modifie pas la « validité du licenciement » et donc « ne donne pas lieu au versement d’une indemnité à la charge de l’employeur ». C’est Ubu roi : votre licenciement est cassé, mais vous n’avez droit à rien : vous êtes ni réintégré, ni indemnisé !

* Gérard Filoche est membre du Bureau national du PS et ancien inspecteur du travail.

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L’EXPRESS

Licenciement économique : six mesures de la loi Macron

Six mesures concernent les licenciements économiques collectifs, dans le projet de loi croissance et activité, dit projet de loi Macron, qui sera étudié par le Parlement en janvier 2015. Des dispositions qui, si elles étaient votées définitivement, ne s’appliqueraient qu’aux procédures de licenciement pour motif économique engagées après la publication de la loi.

L’une des plus importantes est la possibilité pour l’employeur de fixer le périmètre d’application des critères d’ordre des licenciements à un niveau inférieur à celui de l’entreprise.

1. La possibilité pour l’employeur de fixer le périmètre d’application des critères d’ordre des licenciements à un niveau inférieur à celui de l’entreprise.

Attention aux erreurs d’interprétation : cette mesure (article 98 du projet de loi Macron) ne modifie pas la règle concernant les critères à retenir pour fixer l’ordre des licenciements.

Cette règle reste la suivante : les critères prennent notamment en compte les charges de famille, l’ancienneté, la problématique sociale (personnes handicapés, salariés âgés… rendant difficile leur insertion professionnelle), ainsi que les qualités professionnelles. L’employeur peut décider de privilégier un critère, à condition de tenir compte de l’ensemble des autres critères.

La disposition intervient en revanche sur la fixation du périmètre d’application des critères d’ordre. Cette notion de périmètre est très importante, car elle a des incidences sur les personnes qui seront touchées par le licenciement dans l’entreprise.

Imaginons.

Si un certain nombre de postes doivent être supprimés dans un établissement d’une entreprise qui en compte deux. Les salariés concernés par le licenciement ne seront pas les mêmes, selon que le périmètre d’application des critères d’ordre est uniquement celui de l’établissement où il y a les postes à supprimer, ou bien celui de l’entreprise dans son ensemble.

Si le périmètre est celui de l’entreprise dans son ensemble, cela peut menacer des salariés au sein de l’établissement ou aucun poste n’est (a priori) supprimé. Inversement, « sélectionner » les licenciés uniquement au sein de l’établissement où des postes doivent être supprimés donne moins de chance à ces derniers d’être « sauvés ».

La règle en la matière – fixée par la jurisprudence – était jusqu’à présent d’établir le périmètre à celui de l’entreprise.

« La cour de cassation a jugé, dans plusieurs arrêts, qu’il n’y a qu’un seul périmètre : l’entreprise dans son ensemble, et qu’il n’est possible d’y déroger que par un accord collectif, explique Jean-Michel Mir. Pourtant, en pratique, le périmètre de l’entreprise n’est pas nécessairement le plus adapté.

Lorsque les personnes dont le poste est supprimé, mais qui devraient échapper au licenciement du fait de l’application des critères d’ordre, se voient proposer un poste (celui d’une personne désignée par les critères) dans un autre établissement de leur entreprise, la plupart du temps, il y a une mobilité géographique à la clé, et ils refusent le poste. »

La loi sur la sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 devait intervenir sur la question. Mais elle n’a rien réglé. Elle a laissé une incertitude quant à la possibilité pour l’employeur de faire figurer dans le document unilatéral un périmètre différent du périmètre de l’entreprise.

Dans l’affaire Mory Ducros, cette incertitude a d’ailleurs conduit la cour d’appel de Versailles à adopter la même interprétation que la cour de cassation et juger que l’administrateur judiciaire de la société avait eu tort de définir un périmètre d’application des critères par établissement au motif qu’il n’appartient pas à l’employeur de définir un périmètre restreint.

L’article 98 de la loi Macron tranche le problème une fois pour toute. S’il est adopté, l’employeur pourra fixer – par la voie du document unilatéral – le périmètre à un niveau inférieur à celui de l’entreprise dans son ensemble.

Autrement dit il pourra décider lui-même de circonscrire le champ d’application des critères à l’établissement où les postes sont supprimés.

2. Pas de contrôle administratif pour les licenciements de moins de 10 personnes en trente jours, dans les entreprises de cinquante salariés et plus

Moins de dix personnes en trente jours… nous sommes ici hors du champ du contrôle de l’administration.

« La rédaction de la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 (L 1233-53 du code du travail) prête à confusion et peut laisser entendre que la procédure de consultation des représentants du personnel et le contenu des mesures de reclassement relèvent du contrôle de la DIRECCTE y compris pour les licenciements de moins de dix salariés dans une entreprise de 50 salariés et plus, explique Jean-Michel Mir. C’est une mauvaise rédaction du texte, ce qu’avait confirmé l’administration. »

L’article 99 du projet de loi Macron confirme que ce contrôle de l’administration est limité aux licenciements de dix salariés et plus dans une entreprise de moins de cinquante salariés.

3. Le reclassement sur le territoire national devient le principe

Actuellement, la loi dit que « le licenciement pour motif économique d’un salarié ne peut intervenir que lorsque (…) le reclassement de l’intéressé ne peut être opéré dans l’entreprise ou dans les entreprises du groupe auquel l’entreprise appartient ».

L’employeur doit donc aussi chercher à reclasser le salarié dans ses établissements à l’étranger, en lui demandant s’il accepte de recevoir de telles propositions de poste.

L’article 100 du projet de loi Macron limite l’obligation de reclassement aux « emplois disponibles situés sur le territoire national », charge au salarié qui le désire de demander l’accès à une liste avec les emplois disponibles à l’étranger.

Le projet de loi renverse ainsi les rôles, puisqu’aujourd’hui c’est à l’employeur de demander au salarié s’il accepte des propositions à l’étranger.

« Il aurait été préférable de supprimer l’obligation de reclassement dans le groupe à l’étranger, estime Jean-Michel Mir, car elle est juridiquement critiquable et ne produit aucun résultat probant sur le reclassement effectif des personnes concernées (les propositions de poste à l’étranger restent la plupart du temps purement formelles car elles sont refusées dans leur immense majorité). Elle alimente aussi un contentieux sans fin pour déterminer si l’employeur a bien respecté ou non ses obligations de reclassement ».

4. Dans les entreprises en redressement ou liquidation judiciaire, l’administration se prononce sur la validité du PSE au regard des moyens dont dispose l’entreprise

Aujourd’hui, la DIRECCTE évalue le PSE soumis pour homologation au regard des moyens de l’entreprise ou du groupe auquel elle appartient. Si l’article 101 du projet de loi Macron est adopté, ce périmètre sera réduit à celui de l’entreprise. Une mesure qui conduira forcément à homologuer plus facilement les plans sociaux…

L’article 101 précise également que dans le cas où l’entreprise appartient à un groupe, « l’employeur, l’administrateur ou le liquidateur » doivent « solliciter les autres entreprises du groupe afin d’établir une liste d’emplois disponibles et de la mettre à disposition des salariés susceptibles d’être licenciés. »

Aujourd’hui, quand des emplois sont disponibles, ils doivent être proposés par lettre à chaque salarié concerné, avec une description détaillée (nature du poste etc). Cette obligation très formelle perdurerait donc juste au niveau des emplois disponibles dans l’entreprise. Concernant les emplois disponibles dans les autres entreprises du groupe, il suffirait de mettre une liste à disposition des salariés.

5. Pas de sanction de l’employeur en cas de décision de la DIRRECTE pas assez motivée

En cas d’annulation par le tribunal administratif d’une décision de validation ou d’homologation d’un plan social par la DIRECCTE, en raison d’une insuffisance de motivation, la DIRRECTE devrait prendre une nouvelle décision correctement motivée. Cela serait sans incidence sur la validité du licenciement et ne donnerait lieu ni à réintégration du salarié, ni au versement d’une indemnité par l’employeur.

« Cette disposition permettrait d’éviter que les entreprises ne se retournent contre l’Etat en responsabilité, car l’administration aurait homologué leur plan sans motiver suffisamment leur décision, commente Jean-Michel Mir. Les employeurs n’auront ainsi pas à supporter le coût d’une erreur de plume de l’administration, en l’occurrence d’une DIRECCTE qui motiverait mal sa décision. »

6. Une précision de timing pour les proposition de contrat de sécurisation professionnelle

C’est un point de détail, mais l’article 103 du projet de loi Macron établit que la proposition de contrat de sécurisation professionnelle doit être faite au salarié concerné par le licenciement seulement après la notification par la DIRECCTE de sa décision de validation ou d’homologation du plan.

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 15:35

D'après l'INSEE, 10% des français les plus riches se partagent 50% de la fortune nationale. Inversement les 50% de français les plus démunis se partagent 7% du gateau.

Et bien c'est pas assez !

La loi "Duflot" déjà très critiquée est transformée en loi "Pinel". Traduction : Alors que la loi "Duflot" prévoyait une exonération fiscale pour l'achat d'un logement neuf destiné à loger un locataire "modeste", le gouvernement amende le projet et élargit les exonérations pour qui achète et loge ses enfants. Donc les plus riches, ceux qui peuvent mettre 300 000 euros dans un logement qu'ils n'habiteront jamais, toucheront une aide de l'Etat de 63 000 euros pour loger leur progéniture et élargir en même temps leur capital.

Alors qui abuse de l'argent public ? Les pauvres au RSA ?

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 19:29

Un article du Monde du 14 novembre évoque la vente par Alstom de ses activités dans l'énergie à General Electric, multinationale américaine. Un contrat myrifique ! La moitié des bénéfices engendrés par cette vente (certains diraient cette braderie) reviendront aux actionnaires. Soit près de 4 milliards d'euros. A lui tout seul l'actionnaire Bouygues empocherait un peu plus d'un milliard...

 

La coordination des syndicats CGT du groupe Alstom s'indigne : "Hold-Up du siècle". Pour l'instant on est bon.

 

Mais on apprend aussi que le cabinet Secaphi Alpha, bien connu dans nos milieux, mandaté par le CE avait recommandé de "limiter la ponction à 2,85 milliards". C'est bon de se sentir soutenu par des experts, NON ??????

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 23:11
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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 10:21

Citant la récente étude de la DARES (disponible sur leur site) un article du journal patronal "Les Echos" s'inquiète de notre santé au travail ! C'est mignon... N'empêche que la revue Alternative Economique de juillet publie une étude sur l'invalidité qui frappe 150 000 travailleurs chaque année. Nous publions ici l'article des Echos :

 

L'intensification du travail avait stoppé sa progression en France entre 1998 et 2005. Cela n'a été qu'une « parenthèse dans une trajectoire ascendante entamée à la fin des années 1980 », note le ministère du Travail dans une étude mise en ligne hier qui porte sur la période 2005-2013. Cette enquête sur les conditions de travail, réalisée tous les sept ans auprès de 34.000 salariés, montre que le mouvement a repris.
La direction de l'animation de la recherche (Dares) du ministère l'explique par la conjonction de deux phénomènes : un « rythme accru des changements organisationnels et […] la plus grande insécurité de l'emploi ressentie par les salariés ». Et la réforme de l'Etat, serait-on tenté de rajouter, car la fonction publique a été particulièrement touchée par
l'intensification.

L'exemple cité par Yves Roquelaure, professeur de médecine du travail, dans le numéro de « Santé & Travail » publié aujourd'hui est éclairant : « Le nombre de pathologies liées aux troubles musculo-squelettiques s'est considérablement accru dans des secteurs inattendus comme le ministère de la Justice. »
Que ce soit dans le public ou dans le privé, les contraintes physiques ont augmenté depuis 2005. Un salarié sur
trois a déclaré, l'an dernier, être exposé à au moins trois types de nuisances physiques (bruit intense, fumées
ou poussières, produits dangereux…) contre 32,7 % en 2005 et 12,1 % en 1984. L'évolution interroge sur
les efforts de prévention des entreprises, que la réforme des retraites de 2013 a prévu d'intensifier.

Autre élément marquant : l'an dernier, un tiers des salariés ont déclaré subir au moins trois contraintes sur leur
rythme de travail. Contre 31,6 % en 2005 et 5,8 % en 1984.
Entraide des salariés
Plus de 35 % des salariés déclarent être « soumis à un contrôle ou un suivi informatisé », soit 11 points de
plus qu'en 2005. Ceci n'est évidemment pas sans lien avec les évolutions technologiques. Plus généralement,
l'usage de l'informatique a progressé « à un rythme rapide », depuis 2005, y compris maintenant dans des secteurs comme le commerce.
L'une des tendances marquantes est d'ailleurs que l'intensification du travail n'épargne plus personne, même si les plus précaires et ceux qui subissent des réorganisations sont le plus touchés.
De l'étude de la Dares émergent aussi des points positifs : elle constate une progression des coopérations entre
salariés qui « explique pour une large part qu'en dépit de l'augmentation des contraintes de rythme de travail,
moins de salariés se déclarent souvent obligés de se dépêcher. » ■

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 11:02

Une étude publiée par une revue américaine (Institutional Investor's Alpha) nous apprend que les 25 patrons de hedge funds les mieux payés en 2013 se sont augmentés de 50% leurs rémunérations ! Soit 15 milliards d'euros de salaires à se partager entre 25 salopards ! Il faut néanmoins reconnaitre qu'ils n'ont pas retrouvé le niveau record de 2009. Et oui la crise touche tout le monde; et diriger des fonds spéculatifs c'est pas donner à n'importe qui...

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 10:30

a042img3.gifNous nous permettons de reproduire un article du Canard Enchainé à propos de Gattaz, président du Medef et patron de Radiall. Aucun commentaire n'est nécessaire !

 

Le pactole de responsabilité de Gattaz

Sa société engrange des bénéfices mais n'embauche qu'au compte-gouttes. Les dividendes et le salaire du président, eux, explosent.

N° 4880

mardi 6 au lundi 12 mai 2014

LA MARE AUX CANARDS


L ES adhérents du Medef l'ignorent : leur président est un saint. Pierre Gattaz est absolument désintéressé quand il se bat pour le pacte de responsabilité. Réduire les charges, modérer la hausse des salaires ou encore créer un mini smic pour les jeunes ? Le saint patron du Medef pourrait même se dispenser de ce sacerdoce. Sa boîte de composants électroniques, Radiall, accumule en effet depuis quatre ans des marges très rondelettes.

L'activité du groupe Radiall, mesurée par son chiffre d'affaires (235 millions en 2013), a ainsi bondi de 27%, ces quatre dernières années, dont 17% pour la France intra-muros. Les bénéfices sont à l'avenant : le « résultat opérationnel » du groupe a grimpé de 167 % entre 2010 et 2013. Grâce à Boeing, son carnet de commandes est gras comme un moine.

 

Drôle de gueule de l'emploi

Radiall constitue donc l'exemple parfait de ce que seront toutes les entreprises françaises lorsque le pacte de responsabilité aura fait son oeuvre.

Coiffé de sa casquette de président du Medef, Pierre Gattaz insiste : ce pacte doit créer un « terreau favorable» à l'embauche.

Chez Radiall, on le voit, ce « terreau » existe bel et bien depuis plusieurs années. Et, pourtant, le patron Gattaz ne fait pas exactement ce que préconise le grand chef du syndicat des patrons. Evalué - en moyenne annuelle - sur les quatre derniers exercices, l'effectif du groupe a légèrement diminué. En revanche, celui des intérimaires et des régies (une variante de l'intérim à l'étranger) a bondi de 1 000 personnes, soit près du tiers du total. Un miracle s'est pourtant produit en 2013 (année record pour son chiffre d'affaires) : Radiall

a embauché, en France, 24 salariés en contrat à durée indéterminée, soit un bond impressionnant de… 1,7 % de son effectif ! La pompe à précaires a, en revanche, fonctionné à plein régime : 40 intérimaires et cinq CDD de plus l'an dernier. Pour le million d'emplois nouveaux, on est prié d'attendre encore un peu.

 

Voraces très coriaces

Cette légère distorsion entre les paroles et les actes se retrouve dans l'épineux débat sur les salaires. Dans la foulée de son appel à la modération, le président du Medef a eu les accents d'un curé de gauche; en prêchant Y « exigence d'exemplarité » pour les dirigeants des groupes internationaux, y compris ceux qui ont « une activité limitée en France ». Ces managers doivent donc « modérer leur

rémunération par solidarité, parce que l'on demande des efforts à nos concitoyens» . Bienvenue au club des partageux.

Mais le patron de Radiall n'applique qu'une fois sur deux les préceptes du président du Medef. Côté serrage de ceinture pour le petit personnel, pas de problème : l'an dernier, le coût salarial par employé français du groupe a royalement augmenté de 3 %, hausse des charges comprises. Celui des pue-la-sueur du Mexique, de l'Inde et de la Chine a baissé de 7 %. Côté « tout pour ma pomme », le big boss de Radiall s'est octroyé, l'an dernier, une rallonge de 29 % (bonus compris) et a augmenté de 21 % les cinq membres de son conseil exécutif et stratégique.

 

Divins dividendes

L'homme du Medef est aussi un ardent défenseur des « marges dégagées» grâce au pacte de solidarité, car elles pourront permettre d'accroître les dividendes des actionnaires.

On le comprend : chez Radiall, l'actionnaire extérieur est une espèce aussi rare que l'ours polaire en Ouganda.

La quasitotalité du capital de la boîte est détenue, selon le rapport des commissaires aux comptes, par deux « holdings regroupant les intérêts des familles Gattaz dans Radiall ». Or, ces quatre dernières années, les dividendes ont battu un record de saut en hauteur : 76  de mieux. Après la lutte des classes, la guerre des gloutons ?

Enfin, le syndicaliste patronal ne cesse de plaider pour « une optimisation des dépenses publiques ». Mais la seule augmentation de dividendes versés aux actionnaires de sa boîte en 2013, soit 646 843 euros, engloutit les trois quarts de ce que Radiall a perçu la même année au titre du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) mitonné par le gou vernement Ayrault pour aider les entreprises. Chiche qu'il demande l'abolition de ce Cice ? 

par Alain Guédé

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