La situation de la Cgt sur Douai n’a guère évolué. Après le congrès de l’UL Cgt historique (voir ci) et celui de la Cgt Renault Douai (le 1er juin 2012), nous aurions pu croire à une réunification des deux UL dans un avenir très proche. Ainsi, lors du congrès de l’UL historique, qui représente pratiquement tout le secteur industriel du Douaisis, un vote à l'unanimité pour une réunification des deux UL avait clôturé ce congrès.

Suite à ce congrès, le secrétaire général de l’UL historique avait adressé à plusieurs reprises des courriers à l’UL dite confédérée, à l'UD, à la Confédération, pour demander à ce qu’une rencontre ait lieu entre toutes les parties afin de convenir des modalités d'un congrès de réunification.

Un congrès des Confédérés qui joue l'autruche

Ces courriers sont restés lettre morte. Mieux... c’est une invitation a participé au congrès de l’UL dite confédérée les 4 et 5 octobre derniers qui a été adressée à tous les syndicats rattachés à l’UL historique.

Il va s'en dire que cette invitation a fait sauter de joie les camarades de l’UL historique... Cette invitation à participer au congrès de l'UL confédérée démontre une nouvelle fois que pour les instances supérieures (UD et Confédération qui tirent les ficelles), l’UL historique n’existe pas, qu'il n'y a aucun problème. Circulez, il n'y a rien à voir.

Cette provocation a abouti à ce que presque aucun syndicat rattaché à l’UL historique ne se soit représenté au congrès de l'UL confédérée, comme l'avait demandé le S.G de l’UL historique.

Le congrès de l'UL confédérée s'est donc tenu avec des syndicats essentiellement du secteur public, peu représentatif du monde du travail du Douaisis.

Et comme pour enfoncer le clou, le problème des deux UL n’était pas à l’ordre du jour du congrès et il était presque impossible d’évoquer la question. Quand des questions étaient posées sur ce sujet, elles étaient aussitôt balayées par la tribune. Résultat : un congrès « administratif » sans aucun fond politique et idéologique, qui laisse perplexe sur l’avenir des luttes qui doivent être menées. Des camarades échangeant à l’extérieur de la salle résumaient leur participation par « on se fait chier comme des rats morts ».

Des conséquences graves sur l'efficacité de la lutte revendicative

La situation n’est guère réjouissante, voire déplorable. Mais on n'en avait pas fini. La fin de non recevoir de l'UL confédérée s'est traduite au niveau de l'action revendicative. Ainsi, en a-t-il été d'un rassemblement des mettalos le14 novembre dernier devant le conseil régional lors d’une réunion tripartite entre les représentants industriels du secteur automobile, Jean-pierre Delannoy pour l'USTM Cgt Nord Pas de Calais et les représentants du conseil régional. Ce rassemblement était à l’appel de la région métallurgie CGT à 10h devant le conseil régional. L’UD du Nord n’a rien trouvé de mieux que de lancer un appel à 8h. A l’arrivée des mettalos aà10h, il n'y avait plus aucun représentant de l’UD.

Il est difficile dans ce contexte de penser à une réunification des 2 UL du Douaisis.

L'unité passera par l'acceptation de la démocratie syndicale

Nous, militants communistes libertaires de la CGT, continuerons de nous battre comme nous l’avons toujours fait, pour que la situation évolue au mieux au sein de la CGT du Douaisis. L'unité de la Cgt qui passe par la représentation de ses différentes sensibilités est une des conditions pour résister efficacement aux patrons et passer à l'offensive. C'est un combat pour la démocratie syndicale la plus élémentaire.