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  • : Communistes Libertaires de la CGT
  • : Les communistes libertaires sont un des courants fondateurs de la Cgt, sur une base anticapitaliste et révolutionnaire. Nous entendons renouveler ce combat, en intégrant les évolutions de la société d'aujourd'hui.
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QUI SOMMES NOUS ?

Ce blog est l’outil d’expression de communistes libertaires qui militent à la CGT, où ils défendent une perspective de renouveau du syndicalisme révolutionnaire, mouvement fondateur de notre confédération, et l’unification d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. 

Nous combattons l'orientation confédérale actuelle de la CGT et agissons pour qu'une alternative à cette orientation émerge. Nous ne nous revendiquons d’aucune tendance ou fraction formalisée au sein du mouvement syndical. 

Pour autant, le tournant pris par notre confédération ces dernières années vers un syndicalisme d’accompagnement, voire de cogestion, nous incite à constituer un front syndical commun avec tous et toutes celles qui se réclament et pratiquent la lutte de classe, professionnelle et interprofessionnelle, autour des revendications et la lutte pour les faire aboutir. 

Attachés à la démocratie syndicale et au fédéralisme qui restent de mise au sein de la Cgt, respectueux du mandat donné par les adhérents et adhérentes des structures auxquelles ils et elles participent, les communistes libertaires relèvent d’un courant fondateur et constituant de la Cgt. 

Les syndicats, forme première d’organisation d’une résistance ouvrière, ont un caractère double et contradictoire. 

Organisations de masse ayant vocation à regrouper tous les exploités autour de leurs revendications immédiates, elles restent soumises à la domination politique d’un patronat qui les pousse à une plus grande intégration à l’appareil d’Etat. 

Dans cette bataille qui n’est pas qu’idéologique, nous ne partageons pas l’idée qu’il y aurait de mauvaises directions corrompues face à une base adhérente dont la « pureté » n’égalerait que la volonté d’en découdre. 

Bien au contraire, il existe à tous les niveaux de nos organisations une contradiction entre un syndicalisme de classe dont l’objectif est de mettre fin à l’exploitation capitaliste et un syndicalisme d’accompagnement dont la finalité réside dans l’adaptation du monde ouvrier qui produit les richesses à l’économie de marché globalisée qu’on voudrait faire paraître indépassable. 

C'est pourquoi nous n'entendons pas oeuvrer en simple opposition à nos directions actuelles mais en alternative à celles-ci, pour l'unité du mouvement social. 

Pour tout contact avec les communistes libertaires de la CGT : 

          communisteslibertairescgt@gmail.com

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Liens De Nos Amis

18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 18:05

Une réunion du collectif porté par la LDH "Nous ne cèderons pas" se réunissait mercredi 17 février à Paris sur les suites de la mobilisation après le succès de la journée du 30 janvier. Ce collectif où participe la CGT refuse la présence des organisations politiques.

L'autre collectif national "Stop Etat d'urgence" proposait de faire du 12 mars, peu avant le vote au Sénat, une nouvelle journée de manifestation.

La LDH, la FSU et la CGT se montraient hostile à l'idée en prétextant le risque d'êtres moins nombreux que le 30 janvier.

Heureusement d'autres associations et syndicats ont repris l'idée d'une mobilisation et parmi elles le SNJ-CGT que nous félicitons au passage. Le collectif "Nous ne cèderons" s'est finalement décidé pour un pique-nique devant le Sénat...

Il est encore temps de construire dans l'unité la plus large une vraie mobilisation à Paris le 12 mars.

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 10:50

Nous publions ici le communiqué unitaire :

AMÉNAGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL :

LE GOUVERNEMENT DOIT ENTENDRE LES CHEMINOTS !


Les Organisations Syndicales de Cheminots CGT – UNSA – SUD-Rail et CFDT exigent d’être reçues unitairement par le Secrétaire d’Etat aux Transports. Le Ministre A.VIDALIES a annoncé, le lundi 25 janvier 2016, qu’il entendra les Organisations Syndicales après le 15 février 2016, date de publication du projet de décret socle (premier niveau de la future réglementation sur l’organisation du temps de travail qui concernera tous les cheminots). Son objectif affiché est la promulgation de ce décret au 15 mars 2016.
Cette annonce arrive dans un contexte où le Patronat (UTP) refuse de négocier avant la parution du décret socle. Cette stratégie gouvernementale est en contradiction avec les annonces précédentes où les 3 niveaux de l’aménagement du temps de travail (décret socle – CCN – accords d’entreprise) devraient être discutés simultanément. Ce revirement répond aux exigences patronales qui montrent l’absence de volonté d’obtenir un accord.
Cela aurait pour conséquence la dégradation des conditions de vie et de travail des cheminots.
Or, pour nos fédérations, la négociation d’une CCN de haut niveau apportant des droits supplémentaires aux cheminots est un impératif.
C’est pourquoi, nos Fédérations exigent d’être reçues par le Ministère avant le 15 février 2016.
Ensemble, nous exigeons que le décret socle :
o Garantisse une réglementation unique pour toutes les activités (voyageurs, Grandes Lignes –
régionales – Fret – TGV) ;
o Comporte des définitions claires et sans ambigüité ;
o Soit construit, à partir des particularités et des réalités professionnelles des roulants, des
sédentaires en horaires décalés ou de journée, et des mesures liées à la continuité de
service et à l’astreinte.
Les Fédérations des Cheminots CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT n’accepteront aucune dégradation de la réglementation applicable actuellement à la SNCF, fruit de l’expérience et d’un très haut niveau de sécurité.
En l’absence de réponse du Gouvernement, les Fédérations Syndicales prendront alors toutes leurs responsabilités et créeront les conditions d’être entendues en réunion tripartite OS – Etat – Patronat dont la Direction SNCF.

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 09:32

Nous publions ci-joint le dernier communiqué officiel des camarades de Goodyear :

Comités locaux de soutien aux 8 condamnés de Goodyear : compte-rendu de la réunion de Paris du 16/02 et liste des réunions à venir

Cher(e) ami(e),

hier s'est tenue à Paris la 1ère réunion du Comité local de soutien de Paris. Devant près de 350 personnes réunies à la Bourse du travail, Mickaël Wamen (CGT Goodyear), Fiodor Rilov (avocat des Goodyear) et Cédric Lietchi (CGT EDF) ainsi que de nombreux intervenants dans la salle ont rappelé la nécessité d'amplifier l'immense élan de solidarité né partout en France au lendemain de la condamnation des 8 Goodyear. Afin d'obtenir le retrait des poursuites contre eux et de contraindre le gouvernement à cesser sa politique de criminalisation de l'action syndicale, il est indispensable que des centaines de milliers de voix, voire des millions, se fassent entendre en continuant à faire signer la pétition en ligne.Il suffit pour cela de se rendre sur la page : https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyearNous vous invitons également à rejoindre et à faire rejoindre notre groupe facebook, où vous trouverez également des informations, images et vidéos sur toutes les réunions des comités locaux de soutien : https://www.facebook.com/people/Onesttous-DES-Goodyears/100011090764755?fref=photoEn outre, afin de permettre de permettre aux comités locaux de soutien de se coordonner au mieux, il a été décidé de créer pour chacun d'entre eux une adresse mail spécifique. L'adresse mail du Comité de soutien de Paris est la suivante : paris.soutienauxgoodyears@gmail.comEnfin, chaque jour, de nouveaux comités locaux de soutien se créent partout en France. Ce mouvement doit s’amplifier encore afin de préparer une grande initiative nationale.Vous trouverez ci-dessous la liste actualisée des prochaines réunions locales des comités de soutien :

  • 18 février 2016 à 18h à Marseille : salle du Sporting Club du GPMM - Porte 4 Port de Marseille
  • 19 février 2016 à 16h à Lyon : Bourse du Travail - 205 place Guichard 69003 Lyon
  • 24 février 2016 à 18h à Rouvroy : Salle des fêtes - 173 rue de Gaulle 62320 Rouvroy
  • 25 février 2016 à 18h à Lille : Espace Marx - 6bis rue Roger Salengro 59599 Lille
  • 26 février 2016 à 17h à Béthune : Union Locale CGT - 3, place de l'Europe - 62400 Béthune
  • 29 février 2016 à 17h30 à Amiens : Salle Valentin Haüy - 93, rue Valentin Haüy 80000 Amiens

Nous invitons tous ceux qui le souhaitent à la réunion du comité local de soutien la plus proche de chez eux.Au fur et à mesure que d’autres réunions seront programmées dans d’autres départements, nous vous adresserons la liste des nouvelles initiatives.Notez dès à présent qu’afin de préparer une grande mobilisation à l'échelle du pays, une réunion nationale de tous les comités locaux de France aura lieu le 12 mars 2016 à 14h30 à Paris : Bourse du travail - 3, rue du Château d’Eau 75010 ParisPar ailleurs, si vous souhaitez contribuer financièrement à notre combat, vous pouvez adresser vos dons par chèque à l'ordre de "Comité de soutien des 8 de Goodyear" : 74, rue Pierre Corneille 80080 Amiens.Fraternellement,La CGT Goodyear NB : afin de nous faciliter le traitement de vos nombreuses réponses, merci d'avance de bien vouloir indiquer dans l'OBJET de votre mail UNIQUEMENT votre CODE POSTAL.

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 11:03

Le relevé de décisions du Bureau confédéral du 15 février informe de l'avancée du travail de mobilisation pour une journée d'action dans la seconde quinzaine de mars. Reste à y mettre l'ambition d'une vraie journée de grève générale et que les fédérations CGT, pour commencer, s'accordent sur une date convergente...

Mais c'est la phrase sur les collectifs qui a retenu notre attention :

"Un débat a lieu sur les Comités de défense et sur tous les collectifs existants. Il en ressort que la CGT doit rester vigilante, des choses se construisant parfois en dehors ou à côté de la CGT."

Faut-il entendre la crainte du BC d'être débordé par le mouvement des luttes (on sait combien les bureaucrates détestent la spontanéité des mouvements sociaux) ou bien est-ce une invitation à rattraper le retard en s'investissant pleinement dans ce qui bouge et mobilise ?

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 09:22

Mardi 16 février, c'est dans la grande salle de la Bourse du Travail de Paris et sous l'égide de l'UD-CGT 75 que s'est ouvert le Tour de France des Goodyear pour développer les comités de soutien aux camarades qui risquent 9 mois de prison ferme.

Leur avocat ouvrait la discussion en indiquant que la mobilisation devait aboutir à la relaxe, au retrait de la plainte du procureur d'Amiens. Et qu'il fallait se tenir prêt, à n'importe quel moment, pour réussir une immense manifestation à Amiens le jour où se tiendra le procès en Appel.

Mickael Wamen a immédiatement donné la pleine dimension politique de ce combat en indiquant qu'une victoire pour les Goodyear serait une victoire contre toutes les répressions syndicales en cours. L'élan de solidarité autour du cas des Goodyear pouvant être un point de départ pour inverser la pression non seulement sur la défense des libertés syndicales mais sur l'indispensable grève générale prolongée qui permettra seule de stopper l'offensive ultra-libérale.

En plaçant le débat au coeur de la CGT, rappelant le silence de Thibault et Lepaon durant les 7 années de lutte acharnée pour la défense de l'usine d'Amiens, Mickael a plaidé fortement pour que toutes les fédérations CGT se rassemblent autour d'une date précise et des revendications précises et pour que la question de la grève générale soit au centre des débats du 51° congrès.

S'il a redit sa certitude que seule la CGT possède les forces pour construire cette grève générale, il en a aussi appelé à l'unité de toutes les forces qui se placent dans ce même objectif en insistant sur le fait que la manif qui se tiendra le jour de l'Appel à Amiens ne sera pas une fin en soi mais le début d'un mouvement qui doit s'élargir et se poursuivre, même en cas de victoire pour les 8 Goodyear.

Indiquant qu'il se fichait pas mal des primaires de droite comme de gauche, il a conclu sur la construction du rapport des forces et de la grève comme outil essentiel de la lutte des classes.

En écho, le secrétaire de l'UD de Paris insistait en confirmant : une journée d'action n'y suffit pas, manifester tous les jours dans Paris n'y suffit pas, c'est la grève et les piquets de grève qui font plier les patrons et les gouvernements.

Plus de 150 personnes assistaient à la réunion. Des militants de SUD-Educ et de SUD-PTT sont intervenus ainsi que JB Eyraud, animateur de Droit au Logement (DAL) qui apportait le soutien et l'appel à convergence du Collectif STOP Etat d'Urgence en rappelant qu'après les manifs du 30 janvier, une nouvelle date de mobilisation était prévue pour le 12 mars.

La réunion s'est achevée avec le rappel aux tâches du jour :

Faire signer la pétition (160 000 signatures à ce jour) dans les boites et sur les marchés

Créer des comités et tenir des réunions publiques

Tenir des réunions dans les Facs (proposition de Wamen pour aller rencontrer les jeunes)

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 14:23

Nous publions ici une déclaration unitaire CGT/FSU/Solidaires qui est encore bien timide face à l'évident non-sens de la réalisation de l'aéroport de Notre Dame des Landes :

En Loire-Atlantique et de la région des Pays de la Loire, la CGT, la FSU et Solidaires ont porté une appréciation négative face au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Elles l’ont fait à partir d’une approche essentiellement syndicale et environnementale. Les trois unions départementales entendent se positionner à partir d’une entrée syndicale capable d’appréhender un intérêt général soucieux de développement soutenable, de qualité de vie et de travail.

Sous la pression du groupe Vinci, et des lobbies patronaux particulièrement actifs, le gouvernement a choisi en fin d’année 2015 de relancer ce projet d’aéroport. Les déclarations obstinées du premier ministre ne font que confirmer une vision en trompe l’œil de la modernité. Cette annonce, en pleine préparation et déroulement de la COP 21, a ainsi alimenté des conceptions et logiques principalement productivistes ou de prestige. Le projet Notre Dame des Landes, voulu comme une vitrine du Grand Ouest fait l’impasse sur l’optimisation pourtant possible de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique à Bouguenais.

Notre Dame des Landes s’inscrit dans un vaste meccano d’aménagement de la métropole nantaise. La fermeture de Nantes Atlantique ouvrirait un considérable marché immobilier aux promoteurs sur l’agglomération nantaise. Le prétexte de reconstruction très controversée du CHU sur l’île de Nantes est mis en avant pour entreprendre les travaux. Les friches industrielles font l’objet de spéculations juteuses (plusieurs milliards d’euros d’enjeux). La reconversion industrielle du bassin nantais en serait aussi accélérée au profit du tertiaire et des nouvelles technologies (pôle « Jules Verne »).

Désindustrialiser le sud Loire nantais accentuera le déséquilibre des activités sur l’agglomération. Les franchissements de la Loire seront encore plus problématiques. Faire miroiter une montée en puissance autour du fret aérien ne tient pas l’argumentation dans un pays où tout est organisé à partir de Roissy. Les conséquences en termes de transport routier, d’aménagement ferroviaire, de coûts énergétiques et de pollutions induites ne sont pas sérieusement étudiées. Quant à l’emploi, contrairement aux affirmations il n’a rien de garanti en termes de progression. Il dépendra largement des délocalisations inévitables touchant aussi bien l’agglomération nantaise que celle de Rennes, voire d’Angers. Economiquement, ce projet néglige de s’inscrire dans une approche globale intégrant le devenir des énergies fossiles, les conséquences multiples d’artificialisation des espaces ruraux et des terres par les ouvrages qu’il nécessite. Notre Dame des landes répond à une vision en déphasage avec la manière de penser une économie respectueuse de l’environnement et des hommes.

En Pays de la Loire, relayant les positions patronales et des décideurs économiques, la nouvelle majorité régionale fait bloc avec Matignon pour évacuer la ZAD et commencer les travaux. Agissant pour le compte de l’Etat le groupe Vinci, demande à la justice de faire évacuer les quatre derniers agriculteurs et les 11 familles qui vivent encore sur le site. De fortes astreintes destinées à les ruiner, la confiscation des cheptels et du matériel agricole sont en jeu.

Contrairement à son engagement, le gouvernement le renie et veut engager les expulsions sans attendre l’issue de tous les recours en suspens. Il s’agit là d’une trahison supplémentaire.

Les UD CGT, Solidaires et FSU de Loire-Atlantique demandent :

- qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur la ZAD. Tous les recours déposés doivent être traités et recevoir décision de justice.

- qu’une étude indépendante sérieuse soit menée pour étudier les avantages et inconvénients du maintien en exploitation de Nantes Atlantique.

- qu’il soit mis un terme aux arrestations de manifestants, confiscations d’engins agricoles, véhicules et permis de conduire qui relèvent de la criminalisation du mouvement social

L’Etat et le pouvoir politique n’ont pas le droit de confondre l’ordre républicain et la recherche délibérée de l’affrontement.

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 19:07

Des manifestations sont annoncées dans plus de 50 villes à l'appel de collectifs qui varient d'une ville à l'autre mais qui se mobilisent pour la levée de l'état d'urgence, contre sa constitutionalisation et contre la déchéance de nationalité :

STOP À L’ÉTAT D’URGENCE !
STOP À LA DÉCHÉANCE DE NATIONALITÉ !

Le 30 janvier, on MANIFESTE !

• Levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent ;
• Abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité ;
• Arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires ;
• Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer.

Collectif Stop état d’urgence : http://www.stopetatdurgence.org/

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 17:25

Nous reprenons ci dessous un communiqué de l'association Droits Devants :

Paris 27 janvier 2016


MOBILISATION DES TRAVAILLEUR(E)S SANS-PAPIERS DANS LES LOCAUX DE L’INSPECTION DU TRAVAIL DE PARIS - 210, QUAI DE JEMMAPES – PARIS 10ème.


Ce mercredi 27 janvier depuis 14 h 00, 250 travailleur(e)s sans-papiers, soutenus par l’intersyndicale du ministère du Travail CGT – SNU TEFE FSU – SOLIDAIRES, se sont présentés à la « Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi » (DIRECCTE).

A travers l’Inspection du Travail, les travailleur(e)s sans-papiers veulent rencontrer immédiatement son ministère de tutelle, le Ministère du Travail, afin qu’il mette en place un large processus de régularisations des sans-papiers qui assèche durablement ce terreau d’esclavagisme moderne.

La circulaire Valls de novembre 2012 ne permettant plus que des régularisations au compte-gouttes, il est temps que ces travailleur(e)s, par lesquels se développe un patronat voyou qui s’exonère ainsi de ses charges, rentrent dans leurs droits.

Ces travailleur(e)s, parce que sans-papiers, sont soumis à une surexploitation qui s’amplifie et se banalise, sont de plus en plus contraints au travail au noir ou dissimulé, subissent des cadences infernales pour des salaires de misère.

POUR LA RÉGULARISATION DE TOU(TE)S CES TRAVAILLEUR(E)S SANS-PAPIERS,
CONTRE LA SUREXPLOITATION,

NOUS EXIGEONS :

<>---L’abroga
tion de la taxe de l’Office Français de l’Immigration et de l’intégration (OFII), discriminatoire et synonyme de préférence nationale, qui oblige l’employeur à payer une taxe avoisinant les 1000 euros pour l’embauche d’un travailleur sans-papiers, que celui-ci paye en réalité de sa poche.



VENEZ NOMBREUX APPORTER VOTRE SOUTIEN AU

210, QUAI DE JEMMAPES - 75010 - PARIS

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 15:06

Le rapport présenté lors de la dernière Commission Exécutive Confédérale du 5 janvier 2016 comporte des accents combatifs, promettant que la CGT ira aux négociations interprofessionnelles (CPA et Unedic) sur la base de ses propres revendications. Fort bien. Mais il reste des formulations étonnantes. Ainsi sur les négo UNEDIC qui doivent s'ouvrir en janvier, le rapporteur explique :

"le ministre du budget, sous la pression de l a commission européenne, a lui-même annoncé que la prochaine convention assurance chômage devra faire 800 millions d’euros d’économie par an, en les fléchant pour moitié par une baisse du taux de remplacement et pour l’autre moitié par une baisse de la durée d’indemnisation."

"La CGT défendra donc si vous en êtes d’accord :
- Une autre forme pour la négociation dans un cadre impartial et loyal
- Une politique de l’emploi basé sur la relance et le développement durable plutôt que sur l’austérité qui produit les dégâts connus
- Des droits pour toutes et pour tous à un revenu de remplacement
- La construction de la sécurité sociale professionnelle pour des droits garantis collectivement.
- L’organisation d’un grand service public de l’emploi."

Négocier dans "un cadre impartial et loyal" ??? C'est à dire en dehors de la lutte des classes ? Notre syndicalisme CGT devrait prétendre au contraire négocier dans un cadre "partial et déloyal" imposé par la mobilisation avec des patrons écrasés sous le rapport de forces !

"Droit à un revenu de remplacement" : Oui mais à quelle hauteur ?

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 19:23

Le président Hollande veut profiter des attentats pour baillonner les résistances sociales. Dans la précipitation il propose des mesures aussi invraisemblables que la déchéance de nationalité pour des kamikazes qui sont prêts à se transformer en bombes humaines...

Les directions syndicales se retrouvent sous la pression et la confédération reste dans un flou insupportable.

Les syndicats ont d'ores et déjà annulé les mobilisations à l'AP-HP, à Air-France, aux impôts et à Gagny (93) sur un rassemblement contre la répression. La CFDT et l'Unsa annoncent déjà qu'elles se retirent de la manifestation du 29 novembre contre la COP 21.

Ne nous laissons pas museler ! Le maintien des mobilisations sociales mais aussi féministes (samedi 21) antiracistes (dimanche 22) et écologistes autour de la COP 21 est un enjeu pour les militants anti-capitalistes.

De ce point du vue nous saluons la position de l'UD 75 dont nous publions ici un extrait :

"Peu utile, donc sur le plan de la justice, l’état d’urgence apparaît comme dangereux pour les libertés et les nombreuses luttes sociales en cours.

Pour la CGT Paris, il ne peut être question d’accepter qu’un des fondements de notre démocratie, la liberté syndicale, puisse être affaibli au nom… de la démocratie ! Il ne peut, également, être question de brider la contestation des politiques antisociales, que le gouvernement continuerait de mener comme si de rien n’était, au nom de la lutte contre le terrorisme ; ce d’autant plus que la précarité et l’exclusion sociale en sont le terreau.

Nous refusons de renoncer au droit de défendre les intérêts des salariés. Nous savons apprécier par nous-mêmes les circonstances dans lesquelles nous pouvons appeler ou non à manifester ou se rassembler et nous entendons continuer à procéder de la sorte.

Paris, le 17 novembre 2015"

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6 novembre 2015 5 06 /11 /novembre /2015 11:10

Nous reproduisons ici l'appel initié par la fondation Copernic pour une campagne de défense et de renforcement des droits conquis par les salariés dans le Code du Travail. Le texte reste très général mais sa logique devrait permettre de regrouper largement pour une campagne de longue haleine. L'Union Départementale CGT de Paris l'a déjà rejoint. La prochaine réunion de lancement se tiendra :

Lundi 9 novembre, à 19h, salle Croizat,
Bourse du Travail République,
2 rue du Château d'Eau, métro République

POUR UN DROIT DU TRAVAIL PROTECTEUR DES SALARIÉ-E-S :
NON AU RAPPORT COMBREXELLE !
La construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le Smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique.
À peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du travail et transformer la fonction de la négociation collective. La volonté affichée de simplification dissimule un projet de déréglementation qui vise à affaiblir les droits des salarié-e-s en élargissant les possibilités pour la négociation d’entreprises de déroger au Code du travail en défaveur des salarié-e-s.
Ne nous y trompons pas. L’ensemble des salarié-e-s est visé. Le premier ministre préconise le même breuvage pour la fonction publique : « Il faudrait un rapport Combrexelle pour la fonction publique. » D’ores et déjà un agent sur cinq est soumis au système du contrat. Et Macron affirme que le statut des fonctionnaires n’est plus ni « adéquat » ni « justifiable ».
En réalité le droit du travail n’a jamais été aussi complexe que depuis que se sont multipliées les dérogations à la loi en faveur du patronat. Le but du Medef et du gouvernement n’est pas de simplifier le droit du travail. Il est de mettre en cause la légitimité de la loi, de liquider définitivement le principe de faveur, qui prévoit que les accords d’entreprises ne peuvent déroger aux accords de branche ou au Code du travail que s’ils sont plus favorables
aux salarié-e-s. Le but est de mettre la négociation collective au service de la compétitivité et des employeurs et d’aboutir à un Code du travail facultatif pour sa plus grande partie. Le rapport Combrexelle va même jusqu’à prévoir qu’un accord collectif puisse primer sur « l’intérêt individuel » du salarié-e concrétisé par son contrat de travail. Sont donc remis en cause par ces propositions tant les acquis collectifs des salarié-e-s que les avantages individuels des contrats de travail.
Le respect des droits des salarié-e-s est un choix politique qui concerne toute la société, il doit donc faire l’objet de décisions s’appliquant à toutes les entreprises. La négociation collective est nécessaire pour prendre en compte les situations diverses. Elle doit rester un complément au service des salarié-e-s et non pas se substituer à la loi. Le droit du travail, hélas, est le moins enseigné, le moins connu, le plus dénigré, le plus fraudé, alors qu’il est le plus essentiel, le plus vital pour 18 millions de salarié-e-s. Réduire les droits des salarié-e-s, c’est aussi par
contrecoup s’attaquer aux chômeurs-euses, aux retraité-e-s, aux jeunes qui débutent une activité professionnelle.
La justification première du droit du travail, contrebalancer le pouvoir patronal, reste plus que jamais d’actualité.
Face aux tenants d’une simplification du droit du travail au travers d’un droit avec le moins possible de lois, de juges, de sanctions, nous défendons un droit du travail avec davantage de droits pour tous et toutes les salarié-es, leurs représentant-e-s, les comités d’entreprise (CE), les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), des médecins du travail non soumis au patronat, et davantage d’inspecteurs-trices du travail avec une garantie d’indépendance. Nous voulons un droit du travail plus accessible, plus effectif, avec un accès
au juge facilité, des sanctions réelles et rapides des violations aux règles qu’il prévoit.
Nous refusons tout ce qui renforce la soumission des salarié-e-s à l’exploitation patronale. Ensemble, nous appelons à faire campagne contre les projets annoncés par le gouvernement, visant à réduire et à subordonner les droits des salariés aux exigences des entreprises. Nous appelons à expliquer, à mobiliser, à empêcher par toutes actions utiles que le patronat et le gouvernement liquident un siècle de combats. Pour un droit du travail protecteur des salarié-e-s ! Que le progrès social l’emporte au travail, pas l’exploitation féroce !

Lire la liste des premiers signataires : www.fondation-copernic.org

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 23:46

Nous publions ici des extraits d'un article de Leila De Comarmond dans le journal patronal "Les Echos" du 4 novembre. Elle commente le rapport annuel du Club des DRH qui s'inquiète de la radicalisation sociale pour l'an prochain, en particulier autour des salaires et des plans de licenciements. A nous de transformer leurs craintes en déroutes :

La baisse durable du chômage n'est pas acquise. Le bon chiffre de septembre reste à confirmer. Mais si elle vient à se confirmer, l'an prochain, comme le supposent les dernières prévisions de l'Unédic, elle pourrait bien mettre fin au calme social actuel.
Tel est l'avertissement que lance Entreprise & Personnel dans sa note de conjoncture annuelle rendue publique mardi.
L'an dernier, le club de DRH expliquait que ce calme social était l'expression d'une « résignation rageuse» du salariat. Le climat a commencé à évoluer cette année, jugent Michèle Rescourio-Gilabert et Jean-Pierre Basilien, les auteurs de la note.
Ils évoquent « un basculement progressif vers des mobilisations, certes indépendantes les unes des autres, chacune sur ses objectifs, mais nourries en arrière-plan par un cran de plus dans le rejet de la politique gouvernementale» (...)

« La politique menée aujourd'hui est comprise par une partie du salariat comme excessivement
favorable aux entreprises, déséquilibrée, autrement dit 'de droite' » (...)

Il évoque l'« échec des réformistes », « dans l'incapacité à faire partager [leur] enthousiasme» pour « les nouveaux droits individuels et collectifs issus des accords interprofessionnels »
(complémentaire santé obligatoire par exemple) dans un paysage syndical marqué par une progression de la radicalité. (...)

« Le sentiment d'injustice se nourrit d'un profond sentiment d'inéquité, d'efforts inégalement répartis ». De quoi faire « un cocktail détonant pour peu que des acteurs syndicaux s'en emparent ».

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 16:00

Nous publions ci-dessous une réflexion collective de syndicalistes CGT-FSU-Solidaires-CNT du Gard qui contient d'excellentes interrogations :

pour l'unité d'action du syndicalisme de lutte

RETOUR VERS LE FUTUR..

En ce 120 ème anniversaire de la création de la CGT, se rappeler de l'abécédaire des valeurs du syndicalisme français à ses origines, peut nous aider à y voir plus clair et à dégager des perspectives.

Des perspectives qui nous manquent cruellement en ces temps maudits, pour reprendre les mots de Jack London.

Des temps maudits de recul d'un mouvement social offensif et créatif. Condition sine qua non pour redonner du sens à notre action syndicale et peser sur le rapport de force.

En « ces temps maudits »...

En ces temps, où la colère sociale existe (les lambeaux de la chemise des DRH d'Air France en sont la preuve...).

En ces temps, où les attaques contre nos conquêtes sociales se multiplient : Pacte de responsabilité, Loi Macron, casse du Code du travail, accord PPCR, remise en cause du statut des fonctionnaires, Loi Rebsabem, enjeux autour des salaires, du chômage et de l'austérité.

Des attaques qui ont comme dénominateur commun, un gouvernement Hollande aux ordres du Medef. Un même Hollande qui en 2012 promettait, avec un faux ton enjoué à la Jaurès, de s'en prendre à la finance et qui le lendemain, se revendiquait comme étant un social-démocrate (non pas dans le sens du XIX éme siècle, qui visait à désigner une classe ouvrière organisée, mais dans sa reconnaissance de l'économie de marché).

Un gouvernement Hollande, qui multiplie des réformes dont le seul bénéficiaire est le patronat et les actionnaires. Des réformes qu'un gouvernement de droite n'aurait jamais pu fantasmer, ni pu appliquer sans une contestation syndicale d'envergure...

Une histoire vieille, que celle des promesses non tenues par un gouvernement de gauche ! Une histoire qui bégaie hélas tant les exemples sont nombreux !

Et pour n’en détacher que quelques uns : rappelons-nous de l'action du Ministère Gayssot, sous le gouvernement de la «Gauche plurielle» de Jospin, à la fin des années 90. Au Ministère des Transports, le zélé «camarade-ministre», ex- leader syndical du Rail, avait laissé une trace indélébile dans sa contribution à la casse du statut des cheminots et la privatisation d'Air France.

En retraçant plus loin - tant les trahisons et/ou les fausses promesses furent nombreuses -, nous pouvons nous souvenir de quelques épisodes pris, parmi d'autres, tels : l'invention de la précarité sous le Ministère Fabius et ses TUC, la séparation des PTT en La Poste et France Télécom ou encore les attaques contre la sécurité sociale en imposant la CSG etc.

En ces temps, où les salarié-e-s, les chômeurs et chômeuses, la jeunesse se retrouvent dans une impasse qui leur fait oublier, à tous et à toutes, que c'est dans l'action collective et la convergence des luttes que l'on gagne, que l'on retrouve la dignité. Celle d'imposer de grands choix collectifs de vie. Celle de refuser ceux du CAC 40 et de l'impasse de la politique institutionnelle.

En ces temps, de perte de confiance dans des alternatives progressistes et de rupture avec la loi des Patrons et des possédants, qui a pour conséquence corrélative : une extrême droite qui monte en flèche.

En ces temps, encore, de répression de classe, où la chasse est ouverte aux syndicalistes (en 2010, suite à des actions pendant le mouvement des retraites, cinq militants de la CGT Alès sont condamnés, dont deux d'entre eux à des peines de prison avec sursis, Fouad Harjane de la CNT Metz condamné à 40 000 euros d'amende par la SNCF, Yann Lemerrer de SUD PTT 92 licencié de La Poste pour ne prendre, une fois de plus, que des exemples parmi d'autres).

Une chasse et une criminalisation des militant-e-s qui prend, d'autant plus un sens lourd et grave, dans ce contexte de recul des luttes. Comme s’il s'agissait de réduire au silence les derniers foyers déterminés de la résistance sociale.

En ces temps, enfin, de recul du mouvement social et syndical qui peine à retrouver un second souffle après les échecs répétés des dernières mobilisations de masse. Des mobilisations pourtant pleines d'espoirs mais sabordées par certain-es responsables syndicaux-syndicales en 2003 ou lors du mouvement des retraites en 2010. Un recul de la confiance en l'action de masse qui ne manque pas d'affecter sur le moral et la motivation des adhérent-e-s, des militant-e-s et des équipes syndicales...

Vers enfin une autonomie du mouvement social ?

Un autre facteur qui contribue (même si ce phénomène n'est pas nouveau hélas !) à l'attentisme du syndicalisme, aujourd'hui, réside dans son inféodation (directe ou indirecte) à des impératifs extérieurs.

Les fondateurs de la CGT, en 1895, l'avaient parfaitement compris. Quand un Victor Griffuelhes ou encore un Émile Pouget jetaient les bases théoriques et pratiques d'un syndicalisme fondé sur le boycottage, le sabotage, l’anti-parlementarisme, l'idée de grève générale expropriatrice et la stricte indépendance de l'action de classe à l'égard des partis politiques, de l’État et du patronat (Charte d'Amiens, en 1906).

Dans sa brochure, L'action directe, Émile Pouget précisait en ces mots ce dernier concept : «L'action directe signifie que la classe ouvrière, en réaction contre le milieu actuel, n’attend rien des hommes, des puissances et des forces externes à elle, mais qu'elle crée ses propres conditions de lutte et puise en soi les moyens d'action. Elle signifie que, contre la société actuelle qui ne connaît que le citoyen, se dresse désormais le producteur».

Débat ancien, et pourtant toujours d’actualité, le syndicalisme, du moins celui dont nous nous réclamons, se renforcerait en réaffirmant son autonomie d'action et de décision vis à vis des partis politiques. Quels qu’ils soient.

Pour aller vite, redéfinir un agenda militant qui ignorerait le calendrier électoral. Car, et c'est bien la preuve que cette réalité est prégnante, à la veille d’échéances électorales importantes (du moins pour ceux et celles qui les portent), nous constatons à chaque fois que la lutte de classe, du fait entre autre de certaines Directions syndicales, devient nettement moins prioritaire pour nombre d’organisations. Une réalité, qui relègue au second plan

la construction du rapport de force.

Une réalité, qui a le don d'anesthésier la colère sociale, comme si, le «salut» du syndicalisme ne pouvait se concrétiser qu'au prix d'un supposé «débouché électoral», validé par le dépôt d'un bulletin de vote «utile».

Là réside, une autre vraie question qui se pose à nous.

Et la perspective des prochaines échéances électorales, avec comme point d'orgue les élections présidentielles de 2017, ne peut que renforcer notre crainte d'anesthésie de cette colère de classe, d’autant que le chantage au vote « utile » jouera à pleins feux, avec le spectre d'une potentielle victoire de Marine Le Pen.

Les Zapatistes de l'EZLN l'avaient, d'ailleurs, bien compris, en 2012, en pleine campagne présidentielle au Mexique, avec la Otra campaña, leur caravane avait parcouru le pays pour rappeler à la population, que les élections passent, les gouvernements passent, la lutte de classes demeure.

Vers un Pôle des convergences des luttes ?

En ces temps maudits d'arrogance patronale et gouvernementale, ne serait-il pas temps d'inverser cette tendance ? Comment redonner du sens à notre militantisme quotidien en tâchant de détacher quelques pistes et perspectives?

Dans certains pays, en Espagne ou en Italie par exemple, des cadres unitaires d'action se sont faits jour ces dernières années. Tournant le dos aux sectarismes, à toute forme de patriotisme d'organisation, dépassant les nuances entre les organisations intervenant dans le même camp de la lutte de classe, des Plate-formes larges se sont mises en place. Des plate-formes unitaires de masse qui coordonnent et impulsent des luttes d'envergure sur des thématiques aussi variées que la lutte contre le chômage, les licenciements et la précarité, les expulsions de locataires, la solidarité avec les travailleurs et travailleuses migrant-e-s.

Pourquoi n'en serait-il pas de même, en France,

pour le syndicalisme de lutte ?

Des organisations du mouvement syndical (que ce soit au niveau confédéral, fédéral ou au niveau de sections syndicales) présentent des caractéristiques communes.

Tant au niveau des pratiques quotidiennes que dans leurs soucis de faire vivre un syndicalisme différent, basé sur la parole de la base, sur l'importance de la solidarité interprofessionnelle au travers de notre implication dans nos Unions locales, sur l'autogestion des luttes et un projet de transformation sociale, nous ne pouvons que trouver des points de convergence évidents entre des acteurs et actrices de syndicats : qu'ils et elles soient adhérent-e-s à la FSU, CGT, CNT-SO, Solidaires, CNT ou FO.

Au delà des organisations syndicales, il est évident également que des accointances existent avec des associations intervenant sur certaines questions sociétales (chômage, précarité, lutte des travailleurs et travailleuses migrant-e-s, féminisme et antifascisme…). Des associations que l'on appuie dans leurs combats, parce que justement l'on se retrouve au coude à coude dans les mêmes luttes, et parce que notre syndicalisme dépasse le cadre étriqué et corporatiste du monde du travail.

Pourquoi, dès lors, ne pas lancer le débat d'un appel à la constitution d'un Pôle de regroupement des convergences des luttes qui s'adresserait aux organisations et équipes syndicales précitées plus haut comme à des associations de chômeurs et chômeuses (AC !, MNCP, Apeis), celles intervenant sur les questions liées au logement (DAL, Droits devant ) ou enfin les divers Collectifs de Sans papiers, féministes et antifascistes… ?

Il ne s'agirait pas, bien sûr, d'une unification organique de nos cadres militants respectifs.

Il s'agirait, néanmoins, d’asseoir la possibilité de travailler ensemble, depuis la base, dans un cadre structurel permanent sur des projets et propositions communes. Une préoccupation que l'on partage déjà ici localement dans notre département.

Trouver ensemble des revendications unifiantes : campagne pour la réduction du temps de travail à 32h, le droit de véto dans les CE des entreprises qui licencient, la régularisation de tous et toutes les sans papiers, le droit à un logement digne etc.

Sans oublier un approfondissement nécessaire et indispensable de notre travail pour contrer syndicalement l'extrême droite. Un travail initié avec un succès certain, mais qui demeure à renforcer, par le Collectif VISA (Vigilances Initiatives Syndicales Antifascistes).

En un mot, créer les bases d'un travail commun pour redonner du dynamisme à notre camp dans la lutte des classes.

En un mot, sortir notre syndicalisme d'une posture (hélas nécessaire en ces temps d'attaques anti-sociales tous azimuts) défensive et retrouver le chemin d'un syndicalisme qui réinvente l'utopie d'une alternative face au rouleau compresseur capitaliste.

Article rédigé à titre individuel par Jérémie Berthuin (Solidaires 30), Niko Sallaberry (CNT 30), Thomas Satucci (FSU 30), Bernard Vire (CGT Alès)

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 22:22

Nous relayons l'appel lancé par le syndicat des inspecteurs du travail CGT et par la Fondation Copernic pour une campagne prolongée et victorieuse contre les projets de casse du Code du Travail :

Cher/es camarades,

En cette rentrée, le code du travail est un des cœurs de cible des politiques patronales et gouvernementales. Du livre d'Antoine Lyon-Caen et Robert Badinter à la mission Combrexelle, en passant par les rapports de la fondation Terra Nova, de l'institut Montaigne et du cabinet Capstan, la même musique se fait entendre : il faut « simplifier », et pour cela il faut que le droit du travail soit élaboré directement dans chaque entreprise et puisse être moins favorable que la loi. Le code du travail, référence commune à l'ensemble des salarié/es, ne serait plus qu'un supplétif réduit à de maigres dispositions auxquelles il serait impossible de déroger - les nuances exprimées par les experts auto-proclamés portant sur le périmètre de ces dispositions.

Le rapport Combrexelle, rendu public le 9 septembre, donne au gouvernement le mode d’emploi pour bouleverser l’architecture du droit du travail et achever la casse du code du travail. Il propose une première loi, dès 2016, visant à donner la priorité aux accords d’entreprise, même s’ils sont moins favorables que la loi ou l’accord de branche, et à engager des négociations pour que chaque branche définisse son propre « ordre public conventionnel ». D’ici 4 ans, il propose une réécriture entière du code du travail visant à parachever le partage entre les dispositions impératives, les dispositions qui s’appliqueront en cas d’absence d’accord et les dispositions renvoyées aux branches et aux entreprises. Ce qui est visé, à travers ce matraquage idéologique, c’est le niveau de protection reconnu aux travailleurs. Il s’agit, au nom de la compétitivité des entreprises, de leur permettre de s’ajuster sur la norme la moins protectrice. Or, à chaque fois que les droits sociaux sont mis en concurrence, ils sont toujours tirés vers le bas. Une dérogation en appelle toujours une autre. C’est la norme la plus défavorable aux salariés qui se généralise. C’est contre cela que le principe de faveur a été institué. Mais le gouvernement a d’ores et déjà indiqué qu’il était disposé à aller jusqu'au bout et Manuel Valls a confirmé le dépôt d’un projet de loi pour le tout début de l’année 2016. En empruntant cette voie, la France suivrait la Grèce et l’État espagnol, où la destruction du principe de faveur est accomplie.

C'est, de fait, l'ensemble des salarié-es qui est visé. Réduire les droits des salarié-es, c'est aussi par contre coup s'attaquer aux chômeurs-euses, aux retraité-es, aux jeunes qui débutent une activité professionnelle. Le Premier ministre préconise les mêmes attaques pour la fonction publique : « il faudrait un rapport Combrexelle pour la fonction publique ». D'ores et déjà un agent sur cinq est soumis au système du contrat. Et Macron affirme que le statut des fonctionnaires n'est plus ni « adéquat » ni « justifiable ».

Face au risque d’une régression historique pour les droits des salariés, le SNTEFP-CGT a pris l’initiative, en lien avec la fondation Copernic, de proposer à l’ensemble des organisations du mouvement social une grande campagne, du type de celle que nous avons menée contre la réforme des retraites en 2010, pour alerter partout de l’offensive du gouvernement et du patronat et préparer les mobilisations qui seront nécessaires pour y faire échec. Une première réunion à Paris a permis d’aboutir au projet d’appel ci-joint. La participation d’un maximum de syndicats, unions et fédérations de la CGT, qui sont au plus près des salariés, nous paraît capitale pour la réussite de cette campagne. C’est pourquoi nous nous adressons à vous et vous invitons à signer l’appel de lancement de la campagne (amendable) et à participer dans la mesure de vos possibilités à la prochaine réunion du collectif mardi 20/10 à 18h30 bourse du travail de Paris.


Dans l’attente de vous retrouver nous vous adressons, cher/es camarades, nos salutations fraternelles.

syndicat.cgt@travail.gouv.fr www.cgt-tefp.fr

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 16:52

C'est maintenant dans tous les débats avant une "journée d'action" puis après pour tirer les bilans : les journées espacées, convoquées sur des mots d'ordre flous à force d'être abstraits, avec une manif rituelle et tristoune ne mobilisent plus les salariés et même les militants ont du mal à se mobiliser. Il faut passer au braquet supérieur pour que les journées d'actions soient l'occasion de vraies journée de grèves, de blocages ou d'occupations et qu'elles se construisent dans la perspective de la généralisation des luttes et des grèves. Voilà des éléments intéressants produits par les UD de Paris et de Seine-Maritime.

Extraits de l'adresse du comité général de l'UD 75 (6 octobre 2015) :

"Les journées d’action ponctuelles 2 ou 3 fois par an ne répondent pas aux enjeux de la situation.

La question qui s’impose, c’est comment entraver, enrayer, inverser les choses.

Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’un plan de mobilisation qui permette une montée en puissance du rapport de force. Pour cela, la recherche systématique de l’unité sur la base des revendications des salariés est incontournable.

Seuls le « tous ensemble » et une confrontation majeure avec le patronat et le gouvernement permettront de mettre un coup d’arrêt à ces politiques destructrices sans précédent.

Le Comité Général estime que la direction confédérale doit impulser une telle stratégie.

En outre, la place de la CGT n’est pas dans la conférence sociale organisée par ce gouvernement."

Extraits de la déclaration de la CE de l'UD 76 (7 septembre 2015) :

"Le but doit être donné clairement : préparer le blocage de l'économie par la grève."

"Il est important que la confédération fasse connaitre au plus vite son refus de participer à la conférence sociale."

"le 8 octobre ils bloqueront Le Havre."

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