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  • : Communistes Libertaires de la CGT
  • : Les communistes libertaires sont un des courants fondateurs de la Cgt, sur une base anticapitaliste et révolutionnaire. Nous entendons renouveler ce combat, en intégrant les évolutions de la société d'aujourd'hui.
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QUI SOMMES NOUS ?

Ce blog est l’outil d’expression de communistes libertaires qui militent à la CGT, où ils défendent une perspective de renouveau du syndicalisme révolutionnaire, mouvement fondateur de notre confédération, et l’unification d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale. 

Nous combattons l'orientation confédérale actuelle de la CGT et agissons pour qu'une alternative à cette orientation émerge. Nous ne nous revendiquons d’aucune tendance ou fraction formalisée au sein du mouvement syndical. 

Pour autant, le tournant pris par notre confédération ces dernières années vers un syndicalisme d’accompagnement, voire de cogestion, nous incite à constituer un front syndical commun avec tous et toutes celles qui se réclament et pratiquent la lutte de classe, professionnelle et interprofessionnelle, autour des revendications et la lutte pour les faire aboutir. 

Attachés à la démocratie syndicale et au fédéralisme qui restent de mise au sein de la Cgt, respectueux du mandat donné par les adhérents et adhérentes des structures auxquelles ils et elles participent, les communistes libertaires relèvent d’un courant fondateur et constituant de la Cgt. 

Les syndicats, forme première d’organisation d’une résistance ouvrière, ont un caractère double et contradictoire. 

Organisations de masse ayant vocation à regrouper tous les exploités autour de leurs revendications immédiates, elles restent soumises à la domination politique d’un patronat qui les pousse à une plus grande intégration à l’appareil d’Etat. 

Dans cette bataille qui n’est pas qu’idéologique, nous ne partageons pas l’idée qu’il y aurait de mauvaises directions corrompues face à une base adhérente dont la « pureté » n’égalerait que la volonté d’en découdre. 

Bien au contraire, il existe à tous les niveaux de nos organisations une contradiction entre un syndicalisme de classe dont l’objectif est de mettre fin à l’exploitation capitaliste et un syndicalisme d’accompagnement dont la finalité réside dans l’adaptation du monde ouvrier qui produit les richesses à l’économie de marché globalisée qu’on voudrait faire paraître indépassable. 

C'est pourquoi nous n'entendons pas oeuvrer en simple opposition à nos directions actuelles mais en alternative à celles-ci, pour l'unité du mouvement social. 

Pour tout contact avec les communistes libertaires de la CGT : 

          communisteslibertairescgt@gmail.com

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 00:48

Le Comité général de l'UD 75 réuni ce jeudi 18 février s'est décidé à trancher dans le vif. Le secteur du nettoyage est officiellement dans le périmètre de la Fédération des Ports et Docks mais ses pratiques honteuses sont dénoncées de longue date. A l'inverse et en toute logique de champ de syndicalisation, le syndicat des Hotels parisiens, rattaché au Commerce, mène régulièrement des luttes difficiles mais victorieuses (souvent dans l'unité avec la CNT-SO, très implantée aussi dans ce secteur particulier).

En votant la suspension du Syndicat de la Propreté de la Région Parisienne et en confortant le Syndicat des Hotels de Prestige et Economiques, les délégués au Comité Général ont choisi la voie du combat syndical.

Nous publions ici la déclaration du HPE :

Les syndicats CGT Parisiens réunis ce jeudi 18 février 2016 en Comité Général ont voté la
suspension du syndicat CGT de La Propreté de la Région Parisienne et ont refusé de
suspendre notre syndicat CGT des Hôtels de Prestige et Economiques.
Notre syndicat se félicite de ces décisions.
Il aura fallu 30 ans pour qu’une structure CGT, en l’occurrence l’Union Départementale
des syndicats CGT de Paris, se décide à mettre les pieds dans le plat et à enfin prendre des
mesures concrètes contre le syndicat CGT de La Propreté de la Région Parisienne qui
déshonore la CGT en pratiquant la corruption avec les entreprises de propreté, voir
notamment le reportage « CGT: La couleur de l'argent PARTIE 2 Spécial investigation »
https://www.youtube.com/watch?v=Ny6tjRk7QQg sur le dos d’une main d’oeuvre
essentiellement d’origine immigrée, fragilisée par les bas salaires pratiqués dans la branche,
les problématiques de renouvellement des papiers et de logement.
Se pose dorénavant clairement la question du changement de fédération de ce secteur
d’activité qui relève logiquement du Commerce et des Services plutôt que, par un
anachronisme inexplicable, de la fédération des Ports et Docks qui dans cette branche
navigue en eaux troubles !
Parallèlement les syndicats CGT composant le Comité Général ont refusé de suspendre notre
syndicat CGT des Hôtels de Prestige et Economiques dont le caractère offensif, combattif
menant des luttes de haut niveau, souvent victorieuses, a été reconnu unanimement.
Il aurait été paradoxal qu’à l’heure où le mouvement syndical, et particulièrement la
CGT, subit de plein fouet la dérive droitière du gouvernement Hollande (9 mois de
prison ferme pour les 8 de Goodyear du jamais vu depuis 1907 !) et l’ingérence de plus en
plus grande du patronat qui se sent pousser des ailes avec une telle politique soumise à la
finance et aux multinationales, que notre syndicat soit suspendu.
Le périmètre de nos statuts, qui était en cause, a été élargi lors de notre dernier congrès aux
déserts syndicaux dans l’hôtellerie et à la sous-traitance, nécessité oblige.
Nous ne pouvions en effet ignorer plus longtemps les SOS lancés par les femmes de chambre
surexploitées du nettoyage hôtelier, coincées entre une CGT de la propreté corrompue et un
patronat rétrograde.
Cette victoire de notre syndicat est celle de la reconstitution de la communauté de travail
hôtelière, de l’égalité de traitement et de la reconquête des déserts syndicaux dans
l’hôtellerie.
Cela ne manquera pas de rehausser la représentativité et le blason de la CGT dans cette
branche d’activité.
VIVE LA LUTTE ! VIVE LA CGT !
Paris, le 19 février 2016

lire l'article sur l'ULdu 11 :

http://www.ulcgt11.fr/?Le-syndicat-CGT-de-la-proprete-de-la-region-parisienne-enfin-suspendu

la revue de presse par Anne :

http://www.pearltrees.com/annecoret/cgt/id15496036#l505

la page fb de la grève du nettoyage à Paris

https://www.facebook.com/Gr%C3%A8ve-du-nettoyage-%C3%A0-Paris-468139746703505

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 17:47

Après la création de deux syndicats lycéens CGT dans le Nord, la proposition est portée pour le prochain congrès de construire l'outil syndical CGT adapté aux jeunes. Ce qui permettrait, sans mettre fin aux relations unitaires toujours utiles, de ne plus sous-traiter à l'Unef et à la Fidl (donc au PS !) le syndicalisme dans la jeunesse. Nous soutenons cette démarche et nous invitons les syndicats à reprendre cet amendement à l'occasion du 51° Congrès :

A 120 ANS, IL EST TEMPS POUR LA CGT

DE S'OFFRIR UNE SECONDE JEUNESSE.

La campagne CGT de syndicalisation et notamment « syndiquer des jeunes » est un thème récurrent qui alimente les discussions, voire parfois les passions, dans la confédération depuis des années. « Il n'y a pas de relève », « mais que fait la jeunesse ?» sont dans beaucoup de bouches. Oui, disons les choses, la CGT est une organisation vieillissante comparée à ses débuts où elle pouvait compter sur des jeunes responsables (la plupart des dirigeants CGT avaient moins de 30 ans) et sur ses sections « Jeunesse Syndicaliste ». Aujourd'hui, un/une jeune travailleur/se de 25 ans qui arrive dans la CGT constitue bien souvent un exploit : c'est le/la plus jeune du syndicat, de l'UL voir de l'UD, mais en plus c'est bien souvent un/une jeune qui est arrivé-e là par conviction, car, soyons réalistes, rien n'est fait pour attirer les jeunes et rien n'est fait pour les garder dans la CGT. Depuis Mai 68, la CGT est méfiante. Méfiante vis-à-vis d'une jeunesse qui serait incontrôlable et imprévisible, trop radicale, trop indépendante et trop loin de la réalité du travail.

LYCEEN-NE-S ET ETUDIANT-E-S : TRAVAILLEURS/SES EN FORMATION DONC TRAVAILLEURS/SES A PART ENTIERE !

Le « travail » justement, parlons-en. L'argument souvent mis sur la table pour justifier la non-syndicalisation d'un/une lycéen-ne ou d'un/une étudiant-e à la CGT est que « la CGT est une organisation syndicale de travailleurs/ses salarié-e-s, les étudiant-e-s et les lycéen-ne-s ne sont pas des travailleurs/ses, encore moins des salarié-e-s » et que du coup c'est un problème « statutaire ». Posons-nous plutôt la question de « qu'est-ce que le travail ?». N'est-ce pas le travail qui produit tout ce qui existe dans la société ? Si nous pensons que « travailleur/se » et « salarié-e » c'est pareil, qu'il faut être nécessairement un/une « salarié-e » pour être un/une « travailleur/se », alors c'est que nous avons la même conception du travail que le capitalisme et que les patron-ne-s...

C'est au collège que les premières réunions d'orientation ont lieu pour les élèves. C'est là, suivant les résultats scolaires et/ou les difficultés rencontrées, qu'on commence à orienter les élèves entre filières professionnelles et filières générales. Le/la collégien-ne est déjà perçu-e comme un/une travailleur/se en formation, « tout ce qu'il/elle apprend lui servira pour plus tard ». N’a-t-on jamais entendu « réussis tes études, tu iras loin dans la vie » ? Dès le collège, l'éducation scolaire et l'orientation sont faites de manière à répondre aux besoins de la future vie active et aux besoins du futur employeur. « Si tu ne veux pas être à la rue plus tard, travailles à l'école ! », combien ont déjà entendu cette phrase dans le système scolaire ou dans leur famille ? C'est tout le système éducatif et toute la société qui considèrent les jeunes, dès le collège, comme de « futurs travailleurs/ses » donc des travailleurs/ses en formation. La CGT doit tenir compte de cette réalité.

C'est encore plus vrai au lycée où l'acquisition du BAC est considéré comme un diplôme « pré-professionnel » ou comme étant la « première porte ouverte vers la vie professionnelle ». Dès le lycée on peut rentrer en filière professionalisante, en apprentissage. On est alors bien considéré-e comme « travailleur/se en formation », « apprenti-e ». C'est au lycée qu'on perçoit aussi à quel point notre jeunesse a du mal à faire un choix d'orientation : une grande majorité des lycéen-ne-s en terminale ne savent toujours pas ce qu'ils/elles feront après le BAC. N'y aurait-il pas un effet bénéfique à ce que la CGT, en tant que confédération syndicale composée de travailleurs/ses, aide notre jeunesse à s'orienter ? C'est au contact des travailleurs/ses et de leurs expériences que les jeunes auront la meilleure idée du travail et pourront peut-être même se découvrir quelques passions, et non pas au contact des patron-ne-s qui se rendent dans les forums et salons d'orientation, ne connaissant même pas la réalité du terrain. C'est dans le syndicat, aux côté des travailleurs/ses que les jeunes pourront également se renseigner sur les opportunités d'embauche et les secteurs qui recrutent.

Mais, au-delà d'une question de statuts ou de bon sens, la place des jeunes dans le syndicalisme CGT est déjà censée être résolue. D'une part, par l'adhésion individuelle à une UL (garantie par les statuts), d'autre part, par les résolutions du 49ème Congrès Confédéral où la CGT a validé le développement des « syndicats locaux » pour faire face aux difficultés rencontrées par les « syndicats d'entreprise ». Le syndicat local permet non pas l'adhésion par boîte, mais l'adhésion sur une base de branche professionnelle, c'est-à-dire que l’apprenti-e dans le bâtiment peut adhérer au syndicat local du bâtiment, tout comme l'actif/ve, le/la privé-e d'emploi et l'intérimaire. Il s'agit donc bien de relier la jeunesse au syndicalisme par l'orientation professionnelle et l'apprentissage.

SE DONNER LES MOYENS D'UN AVENIR POUR LA JEUNESSE ET D'UN AVENIR POUR LA CGT

On l'a dit, la CGT est vieillissante, un/une syndiqué-e qui a plus ou moins 25 ans est un exploit en soit dans beaucoup de départements et régions. Notons que, pour les rares cas où ces jeunes se syndiquent, ils/elles viennent grossir, pour la plupart, les rangs de ces milliers de « syndiqué-e-s isolé-e-s » qu'a notre Confédération. A côté de ça, les mouvements politiques de jeunesse et les syndicats lycéen-ne-s et étudiant-e-s sont en crise et disparaissent petit à petit. Pour ces organisations, il n'y a plus d'activité en dehors d'élections et de temps forts de mobilisations. Il y a un isolement et un désintérêt généralisé de notre jeunesse qui est le reflet du désintérêt que nous lui portons. Cet isolement monotone peut conduire à des dérives radicales, comme ces jeunes qui rejoignent DAESH via internet car il n'y a plus rien à faire dans le quartier. Nos organisations ont déserté les quartiers il y a longtemps, se repliant sur l'entreprise. C'est oublier que le capitalisme est global, lui, et que la loi des patron-ne-s est omniprésente. En tant qu'organisation défendant les intérêts des travailleurs/ses, notre regard doit être tout aussi global. Un repli de notre part signifie une avancée pour nos adversaires.

Ce sont les 18-30 ans qui subissent de plein fouet les contrats précaires et le chômage. Intégrer et former syndicalement notre jeunesse dès le lycée, c'est se donner les moyens d'avoir des syndicalistes qui ne se laisseront pas marcher dessus au moment de rentrer dans la vie active. C'est se donner les moyens de renouveler nos équipes militantes qui peuvent s'épuiser. C'est aussi tenter de faire barrage à l’effondrement actuel des mouvements de jeunesse, en conciliant autonomie et intégration des jeunes dans une organisation interprofessionnelle et intergénérationnelle. Peut-être alors redresserons-nous la barre et la tête face au déluge de lois rétrogrades qui nous tombe dessus et qui est en train de détruire ce que nos prédécesseur-e-s ont mis tant de temps à construire avec tant de sacrifices. Syndiquer et former la jeunesse c'est tout simplement garantir l'avenir de notre confédération, et donc garantir les luttes et les résistances à venir.

La CGT doit analyser et tirer les leçons de la « génération CPE ». C'est toute cette génération de lycéen-ne-s et d'étudiant-e-s qui a connu à partir de 2005 les mouvements successifs contre la loi Fillon, le CPE/CNE, la LRU, la réforme des retraites, et qui aujourd'hui constitue les jeunes travailleurs/ses de 25-30 ans. Où est passée cette génération, ces dizaines de milliers de jeunes militant-e-s qui composaient les comités de lutte, les assemblées générales, les coordinations lycéennes et étudiantes, qui animaient les grèves, qui manifestaient aux côtés des organisations syndicales ? Comment expliquer que c'est cette génération qui aujourd'hui constitue le vote majoritaire pour le Front National (30 % chez les moins de 35 ans, soit 5 points de plus que la moyenne du score au niveau national) ? Nous ne posons même pas la question de combien, de cette génération, ont rejoint depuis la CGT, ou une toute autre organisation...

La CGT a peut-être raté la plus grosse occasion de ces derniers temps de pouvoir concrétiser ses résolutions sur la syndicalisation, et s'est tirée une balle dans le pied en ne prenant pas en compte le formidable potentiel qui était à sa portée. La raison : « les lycéen-n-s et étudiant-e-s ne sont pas des salarié-e-s », donc pas d'outils adéquats mis à disposition, pas de structures permettant d'intégrer, de syndiquer et de former ces milliers de jeunes qui étaient pourtant demandeurs.

CONCLUSION :

Considérant que le statut d’étudiant-e de l’enseignement supérieur est un statut précaire ne permettant pas l’épanouissement et l’indépendance de celui/celle-ci dans le cadre de ses études ;

Considérant, de plus, que ce statut contraint la majorité des étudiant-e-s à se salarier en parallèle de leurs études au détriment de celles-ci dans un cadre de vulnérabilité accrue ;

Considérant que l’intérêt des étudiant-e-s, travailleurs/ses en formation, et celui de l’ensemble des salarié-e-s concorde ;

Considérant enfin la population lycéenne en filières professionnelles, techniques ou générales comme liée dans l’immédiat ou dans un avenir proche aux problématiques de la formation et de l’emploi,

Le collectif « Jeunes CGT » ne suffit pas. Nous proposons la création d'une Fédération CGT propre aux étudiant-e-s et aux lycéen-ne-s, quelle que soit la filière et l'orientation. Cette Fédération aura le rôle actuel de la « CGT Jeunes » c'est à dire une base de réflexions et d'actions autour de la spécificité de la jeunesse, permettant l'espace et l'autonomie adéquats dont celle-ci a besoin, en accord avec les principes fédéralistes de la CGT ; mais aura en plus un rôle éminemment syndical et professionnel, en accord avec les valeurs de la Confédération. La possibilité d'adhérer à cette Fédération commencera dès la seconde et durera le temps de la période pré-professionnelle (études/apprentissages secondaires, études et formations supérieures). Les jeunes de cette Fédération seront en contact direct avec les syndicats locaux et fédérations qui représentent les orientations et formations professionnelles de chacun-e. Par exemple : un étudiant-e d'enseignement supérieur qui fait ses études pour avoir des débouchés dans les secteurs de l'éducation, sera adhérent-e à la Fédération des Etudiant-e-s et Lycéen-ne-s, mais sera aussi en contact avec le syndicat de l'éducation (FERC) de son UL ; de même, un/une lycéen-ne qui apprend la menuiserie dans un lycée pro, sera adhérent-e à la Fédération des Etudiant-e-s et Lycéen-ne-s mais sera aussi en contact direct avec le syndicat local de la construction.

Nous proposons un amendement pour la création d'une Fédération CGT des Lycéen-ne-s et des Etudiant-e-s

Texte/appel de l'Union des Syndicats Etudiant-e-s et Lycéen-ne-s (USEL)

et de syndicalistes CGT.

SI TA STRUCTURE, TON SYNDICAT SOUTIENT LA DEMARCHE ENVOIE NOUS UN MAIL A fede.amendement.cgt@gmail.com
NOUS FERONS UNE LISTE, NOUS AVONS BESOIN DE SOUTIEN !

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 15:21

Nous publions ci-dessous une contribution de l'UD de Paris aux débats du 51° Congrès qui pose des questions intéressantes mais qui parfois n'y répond que de façon bien évasive. Voici donc quelques remarques pour nous inscrire dans le débat :

Le document démontre l'échec du "syndicalisme rassemblé" et propose de travailler à construire l'unité dans les luttes avec les syndicats qui partagent nos valeurs et nos combats. Très bien ! On nous propose même de réfléchir aux possibilités de réunifications possibles. Encore très bien. Mais il manque un état de lieux concret des syndicats auxquels la CGT devrait s'adresser. Surtout quand par deux fois il est écrit que c'est d'organiser la lutte qui différencie la CGT de tous les autres syndicats...

Le document appelle à ne pas avoir peur d'affirmer que nous portons un projet politique, celui d'une société débarrassée de l'exploitation capitaliste, sans pour autant devenir la courroie de transmission d'un parti politique". Très bien ! Et il propose de "débattre et agir avec des personnalités politiques ou des partis partageant nos valeurs". Pourquoi pas. A condition de se mettre d'accord sur "les valeurs". Il nous semblerait plus prudent d'évoquer un accord sur des "objectifs" car les "valeurs" des partis sont bien souvent aussi solides que leurs "promesses" !

Sur l'internationalisme, le document se limite aux cadres actuels : CES et CSI. Il nous semble qu'une CGT recentrée sur la lutte des classes devrait se positionner pour faire le pont entre la CES/CSI et ceux des syndicats de combat qui se retrouvent soit dans la FSM, soit dans les réseaux du syndicalisme alternatif.

Sur la démocratie enfin le document pose de vraies questions mais là encore n'offre guère de piste concrète pour remettre de la démocratie directe dans nos fonctionnements.

Voilà en tout cas un texte pour engager les discussions et élaborer (rapidement ?) des propositions concrètes :

Que les bouches s’ouvrent pour le congrès et que les sourires reviennent dans la CGT
51e Congrès de la CGT
Dans le cadre de la préparation du 51e congrès de la CGT, l’Union départementale des syndicats parisiens a voulu créer, pour ce qui la concerne, les conditions d’une préparation la plus démocratique, large et transparente possible. Elle a été très attentive aux mandatements par les syndicats des délégué-e-s au congrès. Elle a participé aux réunions où elle a été
invitée par les syndicats, les unions syndicales, les fédérations, l’Union régionale d’Ile-de-France.
Elle a élargi cinq réunions de sa commission exécutive, et convoqué plusieurs assemblées d’adhérents et de syndicats sur le sujet. La Commission exécutive a décidé de proposer aux syndicats parisiens et aux syndiqué-e-s un texte issu de ses réflexions pour favoriser la discussion préparatoire.
Ce texte court est sans doute incomplet, ce n’est pas un document du congrès.
Le débat qu’il pourra susciter servira également à préparer les textes du prochain congrès de l’UD.

Le rassemblement des salariés et les luttes… notre objectif.
Le rassemblement des salariés et des luttes doit être l’objectif de notre syndicalisme de classe et de masse, internationaliste et démocratique. Nombreuses sont les luttes et les raisons qui les
justifient.
Les femmes de chambres dans la sous-traitance des hôtels, le personnel du Royal Monceau, celui de Carrefour, Monoprix, Lidl, les travailleurs sans papiers et les manucures et les coiffeuses du 57 bd de Strasbourg, les agents de sécurité de la tour Eiffel, les agents de propreté de la ville de Paris, ceux de l’APHP, les luttes chez Vinci, OMS, de la PIZZA MAMA, celles des précaires… Nous ne les nommerons pas toutes.
Pour de nombreux salariés se battre est une nécessité et cela en vaut la peine. Ils ne pensent pas que ce système soit trop fort pour eux, même si ce sont plus que jamais les patrons qui écrivent les lois, maintenant dispensées du processus démocratique le plus élémentaire par l’usage du 49.3.
Les luttes remettent en question toutes les prétendues vérités économiques et financières. Celles qui privilégient le profit au détriment des salaires et du partage. Celles qui nous dictent pour seule règle la concurrence entre peuples et entre salariés. Celles qui voudraient nous faire renoncer à nos libertés et à la démocratie.
Les organisations de la Cgt sont très souvent présentes dans ces luttes ou elles font plus que les soutenir ; elles les organisent, voire les dirigent. C’est l’une des caractéristiques des organisations de la Cgt, leurs différences avec les autres organisations syndicales. Les expressions et analyses de la Cgt sont souvent très justes et pertinentes. Les propositions d’actions sont souvent reprises par les militants ; pas un jour sans une initiative Cgt à Paris. Cette visibilité et cette présence contribuent à l’image d’une organisation combative même si elle peut parfois être la seule, son combat n’en sera pas moins légitime. Les autres organisations n’ont pas cette capacité à mobiliser rapidement. Elles n’ont pas autant d’audace et de détermination. La Cgt est une organisation syndicale qui organise la lutte. C’est ce qui la caractérise et la différencie des autres.
Mais les luttes sont encore trop isolées. Il y a un besoin urgent de rassemblement et de coordination ; « le tous ensemble ! » que nous scandons à l’occasion de nos nombreux rassemblements. L’unité syndicale est une condition essentielle pour gagner une lutte, pour faire
reculer le patronat et le gouvernement. Les salariés le savent et souhaitent vivement
que les syndicats soient unis. Il est indéniable que de profondes divergences d’appréciation entre organisations syndicales existent, sur le prétendu « coût du travail », la compétitivité des entreprises, la place et la conception de la négociation. Il est incontestable que ces divergences persistantes handicapent les capacités syndicales à faire face aux offensives patronales. Notre démarche syndicale, dans ce contexte ne mérite t-elle pas d’aller au débat avec les syndiqués et les salariés ?
Il faut susciter et encourager la confrontation des idées, la considérer comme un mode normal des relations entre organisations, faire de l’unité sur la base des revendications claires des salarié-e-s un bien commun. La recherche de l’unité des salarié-e-s et de leurs syndicats doit être permanente. C’est vital non seulement pour nous, mais aussi pour les salarié-e-s.
Pouvons-nous malgré des divergences d’appréciation qui ne disparaîtront pas du jour au lendemain, mener des démarches unitaires sur des revendications communes ? Cela est possible. Nous le constatons dans des entreprises ou des branches professionnelles.
Il est néanmoins indispensable d’éclaircir le débat avec les organisations syndicales qui ne sont pas dans une orientation de rupture mais d’aménagement avec les politiques économiques et sociales menées par les gouvernements et le patronat depuis des années. Le syndicalisme va dans les prochaines années connaître de profondes mutations suite à la mise en oeuvre de nouvelles règles de représentativité et de validation des accords. L’orientation de « syndicalisme rassemblé », orientation de la CGT depuis plus de quinze ans, se propose de faire échec à l’éclatement et à la division du syndicalisme en tentant de réunir des organisations syndicales très, trop différentes.
Elle n'a su ou n'a pu organiser une mobilisation large et durable, ni modifier en profondeur la division syndicale. Il faut lui en substituer une autre : celle de l'unité la plus large possible dans les entreprises, les branches, les territoires, pour et dans la lutte revendicative. L’histoire du syndicalisme français est pleine de divisions, synonymes d’affaiblissement. Il est peut-être temps de réfléchir à la réunification syndicale avec les confédérations qui partagent nos valeurs et nos combats.

Notre syndicalisme de classe…
Les gouvernements se suivent et se ressemblent. Chacun allant plus loin que le précédent dans la destruction des garanties collectives et des droits sociaux. Celui d’aujourd’hui façonne ses lois pour les patrons et les plus riches et mène une politique de régression sociale, basée sur la rigueur, l’austérité, la continuité dans la casse des services publics. Une telle politique nous fait perdre certains repères et parfois des raisonnements simplistes naissent dans les consciences.
La question du rapport de la CGT doit être abordée franchement. En réalité, les organisations de la Cgt font de la politique. Pas seulement parce qu’elles interpellent régulièrement les élus, pour faire connaître ses positions sur différents sujets comme les projets de loi ou les amener à soutenir les travailleurs en lutte et leurs propositions. Pas seulement parce qu’elles défendent les intérêts des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, de la santé, de l’enseignement…
Dans les entreprises, les arrondissements et localités, les départements et régions, les structures Cgt dans leur activité quotidienne aux côtés des salariés participent à la vie collective, à la vie en société. Lorsqu’elle défend l’emploi, les salaires, les conditions de travail, les droits des femmes, le droit à la santé, aux loisirs, au logement, aux transports, la Cgt intervient sur des terrains politiques. Ce n’est pas de la politique politicienne, mais c’est de la politique tout court, au sens le plus noble, celui de la vie de la cité, du pays, du monde.
La Cgt explique aux salariés le rôle néfaste, nuisible du Front National, de son programme antisocial et de son idéologie raciste. Elle est attentive à ce qu’un adhérent qui partagerait ses orientations ne puisse s’y maintenir. Car la vraie politique du FN, c’est la division des travailleurs, c’est le libéralisme et la fin des droits du travail, ainsi que la disparition des syndicats remplacés par des associations patrons –salariés par professions. Le FN, c’est un parti de secours pour le
patronat, lorsque ceux qui se sont succédé pour gérer ses intérêts depuis quarante ans seront en bout de course. En aucun cas le FN ne peut représenter une quelconque alternative politique pour représenter les intérêts du monde du travail.
Cette alternative est à construire.
La Cgt doit-elle y participer en ayant la vision, l’objectif, d’une société où les salariés
ne seraient plus exploités par des patrons tout en veillant ferment conformément à la Charte d’Amiens à ce qu’elle garde son indépendance et ne devienne la courroie de transmission d'un parti politique ?
Nous avons, dans notre pratique quotidienne d’organisation syndicale la connaissance, d’une part, des dégâts du système capitaliste et, d’autre part, des propositions alternatives à lui apporter. Tout au long de son histoire la Cgt a eu une perspective politique de dépassement
du système existant. Alors, disons les choses franchement, oui nous pensons que la Cgt doit proposer un projet de société. C’est la meilleure façon de n’être à la remorque de personne,
de rester nous même, une organisation syndicale de masse et de classe, en revendiquant
un projet de transformation sociale.
Personne ne peut mieux parler du monde du travail et défendre les intérêts des salariés que les salariés eux-mêmes.
La Cgt doit-elle continuer à débattre et à agir avec des personnalités politiques ou des partis partageant nos valeurs ? Oui, en menant toujours un large débat avec nos syndiqués, mais aussi et surtout avec les salariés.
Plus largement, nationalement et localement, la Cgt avec des associations, mène des initiatives sur des thèmes qui incluent ses valeurs, les travailleurs sans papiers, le droit au logement, la santé, la paix, la solidarité internationale, l’environnement… mais là, aussi, nous devons construire des convergences sur des revendications communes sans y perdre notre fonction d’organisation syndicale.
L’ampleur de la bataille valide encore une fois la volonté de la Cgt d’oeuvrer au rassemblement au-delà du mouvement syndical : il nous faut penser et consolider l’articulation avec le monde associatif, ce qui correspond aussi aux aspirations de nombreux salariés.
Le monde du travail que représente pour une part la Cgt doit participer aux mouvements
progressistes pour l’émancipation humaine.

Internationaliste…

Dans la démarche syndicale de la Cgt, l’internationalisme et la solidarité internationale sont fermement ancrés, ils font partie des éléments constitutifs de la Cgt. Localement et sur tout le territoire, nous pouvons faire la démonstration de nos capacités à combattre les politiques gouvernementales d’austérité imposées par l’Europe. Par nos actions en France, la Cgt pourra être entendue sur la scène syndicale européenne et mondiale.
Dans nos sections, syndicats, Uls, Ud, fédérations, nous devons débattre des questions du syndicalisme européen et mondial, même si cela peut paraître éloigné. Que doit être la place de la CGT à ce niveau ? Quel syndicalisme international voulons- nous ? Comment y parvenir ?
Que mettre derrière l’internationalisme et la solidarité internationale ? Quelle Europe voulons-nous ?
Pour beaucoup encore, la solidarité internationale se « cantonne » à un communiqué de presse suite à un événement significatif (répression syndicale, catastrophe naturelle, lutte armée…), un appel à la solidarité financière, mais qu’en est-il des coopérations internationales ? De système de jumelage, de parrainage ?
La mondialisation a avancé à grands pas et pose de nouveaux défis aux syndicalistes
de la Cgt, celui de l’action à développer pour répondre aux besoins des travailleurs aujourd’hui, de la solidarité entre les peuples et avec les populations déplacées, combattre pour un autre ordre mondial et contre l'Europe actuelle, marchande et financière.
Chaque syndicat national et le syndicalisme international dans son ensemble sont confrontés à des enjeux nouveaux qui viennent s’ajouter aux problématiques plus anciennes que le capitalisme triomphant porte toujours avec lui. C’est le cas des travailleurs migrants, du réchauffement climatique, de l’accès à l’eau potable, à l’éducation, qui rejoignent la lutte pour la paix et la sécurité, le combat contre la pauvreté. Sur l’ensemble de ces questions reconnaissons que nous ne sommes pas au niveau de l’adversaire.
Il faut repenser le fonctionnement du mouvement syndical européen et mondial, renforcer son efficacité. Nous devons construire un mouvement syndical inclusif et participatif, qui réponde aux problèmes des travailleurs. Ceci implique aussi de démocratiser et de décentraliser le fonctionnement du syndicalisme international en permettant à tous les secteurs professionnels et à tous les niveaux de représentation de s’exprimer dans le respect du pluralisme syndical.
Sur la scène internationale, nous devrions pouvoir nous appuyer sur la CSI (Confédération
syndicale internationale) dont la Cgt est membre fondateur depuis 2006. La CSI promeut et défend les droits et les intérêts des travailleurs/euses au travers de la coopération internationale entre les syndicats, de campagnes mondiales et d’actions militantes au sein des principales institutions internationales. La CSI adhère aux principes de la démocratie et de l’indépendance syndicale. Dans sa déclaration de fin des travaux du 3e congrès mondial de mai 2014, la CSI est déterminée à renforcer le pouvoir des travailleurs-euses pour façonner des sociétés et
des économies socialement équitables.
Mais il y a loin entre les déclarations généreuses et leur mise en oeuvre sur le terrain. Au niveau européen également, il faut construire un syndicalisme qui ne se contente pas d’espérer de tous ses voeux mais qui pèse réellement sur et contre les décisions ultra libérales.
Le 13e congrès de la CES s’est tenu du 29 septembre au 2 octobre 2015 à Paris sous le thème « Une société juste, des emplois de qualité et les droits des travailleurs ». La Cgt a participé activement au congrès par des motions ou des interventions, en amenant le débat sur la manière dont la CES doit évoluer pour peser réellement contre les politiques d’austérité imposées par les institutions européennes. Il est nécessaire de faire connaître dans toute la Cgt ce que formule et décide la CES pour en avoir une vision la plus juste possible, sans concessions, ni caricatures.
Pour cela, il est important de lire les orientations et résolutions adoptées à ce 13e Congrès de la CES pour mesurer les axes offensifs. C’est en particulier le cas sur le contenu de la notion « emplois de qualité », de lutte contre le dumping social, du besoin d’augmenter partout les salaires, de conforter et développer les services publics….
Le congrès de la CES a réaffirmé le besoin d’une CES plus revendicative, plus combative.
La réalisation de ces évolutions dépendra de la forte implication des militants Cgt au sein de toutes les structures interprofessionnelles et professionnelles.

L’Organisation Internationale du Travail a été mise en place après la Seconde
guerre mondiale, dans un élan de défense et de protection du monde du travail.
Il est écrit dans la constitution de l’OIT « qu’une paix juste et durable ne peut être
fondée que sur la base de la justice sociale ». L’OIT, depuis 2009 plus particulièrement, est la cible d’attaques très violentes du patronat principalement sur le droit de grève. Il y a nécessité pour la Cgt et le syndicalisme mondial de défendre cette institution qui définit des normes sociales mondiales.

Démocratique.
Les crises successives dans les fédérations, au même titre que les récentes connues à la confédération, sont avant tout le résultat d’un déficit démocratique. Des syndicats, des unions syndicales ou des structures territoriales ne sont pas toujours irréprochables de ce point de vue. C'est dans toute la Cgt que doivent être mis en oeuvre les textes qui organisent notre vie démocatique.
Trop peu de syndiqués sont impliqués dans les débats à propos des évolutions nécessaires de la Cgt, de sa stratégie, de son fonctionnement. De nombreuses crises internes et autres contentieux sont laissés en l’état par manque de vrais débats et de prises de décisions de direction.
Aucun bilan n’a été fait concernant les résolutions sur nos modes de structuration pris à l’occasion du 49e congrès. Pourtant si nous ne nous structurons pas en fonction de nos besoins, des enjeux sur les territoires en y consacrant les moyens nécessaires, il sera difficile de contrer les stratégies patronales dans des entreprises avec leurs périmètres nationaux, et mondiaux. Parviendrons-nous un jour à nous parler ? A nous coordonner ? A mettre au point une stratégie cohérente ?
Les récents événements que nous avons traversés ont montré que même au plus haut niveau de notre organisation nous avons eu du mal à débattre de nos désaccords de manière sereine et respectueuse. Pourtant, le débat franc et fraternel, n’est-ce pas la base d’une pratique syndicale démocratique ?
Cette conception est-elle vraiment mise en place partout, à tous les niveaux de la Cgt, du syndicat à la confédération ? Que se passe-t-il si ce n'est pas le cas ? L'adhérent-e a-t-il des moyens de recours si on lui « confisque » son pouvoir de décision ? Ne devons-nous pas réfléchir à garantir véritablement la démocratie au sein de notre organisation ?
Devons-nous, pour assurer le respect de la démocratie, à tous les niveaux de la Cgt, mettre en place des règles de fonctionnement, des mesures spécifiques, garantissant la libre expression de l’adhérent-e et ses droits au contrôle, au recours?
Pour élire la direction confédérale, il est indispensable de redéfinir quelques règles et principes. Certains camarades proposent de retenir une limitation de l’exercice des mandats de premier dirigeant à trois mandats. La question est posée. Il doit être également rappelé cette évidence que c’est bien la direction élue par le congrès qui doit diriger la confédération et non les conseillers confédéraux.
La Cgt doit remettre en place une commission de promotion des cadres syndicaux confédéraux pour promouvoir à sa direction des camarades issus de toutes catégories et de toutes origines et notamment de celles qui, dans cette société, sont les plus exploitées. Il semble normal que, dans le respect de la mixité, chaque catégorie, chaque classe sociale soit représentée à la CEC dans les proportions de ce qu’elle représente dans le salariat. La CE confédérale souffre notamment d’un manque d’ouvriers.
La question de l’institutionnalisation des pratiques syndicales se pose depuis trop longtemps sans être tranchée. Elle est relancée notamment en ce moment avec la constitution des Comités Economiques et Sociaux Régionaux. Que va faire la Cgt dans ces instances ?
Cette question est évidemment valable pour d’autres institutions, qui prennent beaucoup de temps et donc de moyens syndicaux, sans faire avancer d’un iota les intérêts des salariés.
Echanger ensemble pour améliorer et faire vivre la démocratie syndicale en notre sein pour que la CGT soit toujours mieux en phase avec les revendications des salariés. Voilà le défi que nous devons relever aujourd’hui !

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 10:09

Nous avions annoncé ici la création d'une section CGT lycéens/étudiants à Douai. Une seconde section vient de s'ouvrir à Valenciennes. Un champ de travail intéressant s'ouvre ainsi en direction des jeunes futurs salariés alors que les structures existantes (Unef, UNL, Fidl...) sont toutes très faibles et bien souvent animées par des militants qui ont déjà leur plan de carrière au PS !

https://selcgtdouaisis.wordpress.com/

https://selcgtvalenciennois.wordpress.com/

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 19:15

De nombreuses structures CGT publient des déclarations incitant les salariés à aller voter au second tour pour faire barrage au Front National.

Nous ne serons pas de ceux qui, figés dans leur dogmatisme et leur pureté doctrinale crient à la trahison. Les militants se réclamant d'un syndicalisme de classe, anticapitaliste, sont trop peu nombreux pour ajouter à nos faiblesses des divisions inutiles : que chacun fasse en conscience ce qui lui parait le moins pire en précisant de surcroit que chaque région pose une équation particulière.

Avec tous les militants lutte de classe, nous partageons deux appréciations :

C'est 30 ans de casse sociale, de destruction des services publics et d'augmentation du chômage qui sont responsables de la montée de FN. Ce n'est pas "la faute aux abstentionnistes" mais aux politiques d'austérité des gouvernements de droite comme de gauche si le FN progresse.

Et c'est l'allégeance des directions du PCF, du PG, d'Ensemble et des Verts au PS qui ajoute à la confusion. Allégeance renouvelée pour ce second tour des régionales en échanges de quelques vice-présidences...

Dans ce contexte nous ne sommes pas sûrs que les appels syndicaux à voter apportent la clarté. Prenons l'exemple de l'appel du Livre parisien (SGLCE) :

"notre régime démocratique trouve son fondement dans le droit de vote. Les
citoyens français peuvent se faire entendre en votant, en élisant leurs représentants"

Le problème étant qu'une fois élus lesdits représentants se moquent de leurs promesses et du bon peuple ! Alors que dans la CGT nous exigeons plus de transparence, plus de démocratie directe, plus d'AG de militants bref plus de contrôle collectif sur les élus dans l'entreprise, il faudrait accepter l'inverse pour les élus dans la cité ???

Le FN a gagné des voix populaires avec un soi-disant programme social, mensonger et incohérent. Dès la moindre grève il est prompt à dénoncer les fainéants et les syndicalistes. En 1995 comme en 2010 tous les militants (et même les médias) constataient la "disparition" du FN à l'occasion des mouvements sociaux d'ampleur.

C'est donc bien mieux par l'amplification des luttes sociales, par la généralisation des grèves, par l'expropriation des capitalistes et l'autogestion du pays que nous combattrons réellement le FN. La question n'est plus de changer des élus mais de changer de système démocratique.

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 14:15

http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article10586Dans son édition du vendredi 27 nov, "Le Parisien" nous assure que les déclarations de la confédération contre l'état d'urgence policier (voté par les députés du Front de Gauche) et pour un état d'urgence sociale des travailleurs sont mal vécues en interne. Elles seraient inspirées par les militants "gauchistes" et les courants "gauche" du PCF et provoqueraient la colère des militants de base. L'article cite, sous anonymat (...) quelques réactions que l'on imagine possible en effet dans la bouche de certains de nos dirigeants, en particulier ceux qui ont refusé d'aller vers la grève générale en 2010 pour sauver les retraites...

Le même jour, le congrès de la Filpac adopte à l'unanimité une déclaration qui conforte pourtant les déclarations de Philippe Martinez. La fédération du Livre, personne de l'ignore, est historiquement une fédération représentative du réformisme syndical ! Serait-elle brusquement sous l'emprise des "gauchistes" ? Hélas non... Néanmoins nous publions avec plaisir la résolution adoptée parce qu'elle va dans le bon sens :

Résolution unanime du 8e congrès de la Filpac CGT
En janvier dernier, un sentiment d’effroi et de stupeur avait traversé notre pays. Vendredi 13 novembre, ce sont des actes ignobles qui ont frappé la France. Notre congrès condamne sans appel et sans détour ce déferlement de violence inhumaine qui frappe également les peuples de
nombreux pays.
Ces deux attentats nous rappellent que, dans la guerre, la seule victime c’est le peuple, ce sont
les nôtres et il nous faut dénoncer dans le même temps les origines de ce mal que sont les politiques impérialistes que mènent les gouvernements français dans le sillage de l’OTAN et des USA depuis plusieurs années, notamment au Mali, en Lybie, en Irak et en Syrie. Elles ont engendré un véritable chaos dans toute une région.
Il faut combattre sans équivoque le terrorisme, celui de Daesh et d’autres organisations mais nous n’acceptons pas l’instrumentalisation de nos morts pour renforcer un type de guerre, dite préventive, des bombardements sans déclaration de guerre, en tout point du Globe dont nous connaissons déjà sa propension à produire des terroristes. Nous rejetons une unité nationale consistant à se blottir derrière un chef providentiel et lui aliéner les libertés, pour qu’il nous mène à une guerre qui ne nous débarrassera pas de la bête terroriste.
Un des moyens de lutte contre le caractère attractif des organisations de type Daesh – car elles
attirent - consiste à saper le terrain au désespoir social, à la perte de sens d’une société à tel point inégale et inhumaine. Si la réponse au terrorisme ignore la question sociale, le vivre ensemble et ses moyens, alors l’état d’exception deviendra la règle permettant à l’exécutif de s’affranchir de la souveraineté nationale, nous entraînant ainsi vers une forme de totalitarisme.
Rejetant l’austérité à perpétuité, le congrès de la Filpac CGT place au centre de sa démarche la
solidarité, requise par les luttes en cours et à venir.
Les revendications sont partout les mêmes ou semblables : sous-effectifs, surtravail, horaires
déments… et mépris de la direction. Les patrons ou les directeurs licencient ou suppriment des postes et font faire un travail semblable ou plus important à des salariés moins nombreux.
Avec une charge de travail répartie entre le moins de salariés possible, l’ambiance au travail se dégrade en conséquence. Pour faire accepter le surplus de travail, des méthodes de pressions, de harcèlement, sont utilisées, dégoûtant, divisant, brisant les salariés qui sont sous la menace d’être poussés vers la sortie et le chômage.
Face à cela, au lieu de subir en silence, les grèves sur les conditions de travail dénoncent de plus en plus publiquement, explicitement, ouvertement cette souffrance au travail, cette maltraitance au travail. La détermination dont font preuve nos camarades dans les luttes menées nous rappelle à quel point sont actuels le combat et l’engagement syndical et
sont le drapeau de l’engagement de notre congrès.
Ce genre de luttes dérange ceux qui jouent perdantes tant la CGT que l’action collective. Ceux
qui lâchent la cause des salariés et des populations au profit d’intérêts d’appareils autonomes par rapport à l’intérêt général. Ceux qui croient dans cette illusion de l’avenir d’un syndicalisme
institutionnalisé qui n’aurait comme unique fonction celle de figurants dociles dans le spectacle du dialogue social organisé pour l’ordre patronal par le MEDEF.
Ne doutons pas que c’est la lutte qui porte les germes de l’avenir. C’est là, pour aider mais aussi
pour faire émerger ces potentialités comme des facteurs de convergences et de rassemblement que nous devons être. Là se trouve le syndicalisme que nous voulons forger, celui de la solidarité. Le congrès décide de porter la solidarité comme le premier élément de la résistance à l’entreprise de déshumanisation opérée par le système capitaliste.
Le congrès affirme le pacte qui lie chaque syndiqué, chaque militant attaqué, réprimé, menacé, chaque lutte menée en quelque lieu que ce soit doivent pouvoir compter sur cette tâche absolument prioritaire qu’est l’expression concrète de la solidarité sous toutes ses formes.
Le congrès des syndicats de la Filpac Cgt participe à la construction d’un vaste mouvement et une mobilisation contre la loi Macron 2, telle qu’elle résulterait des menées libérales du gouvernement et du patronat.
Le verrou que le gouvernement et le patronat veulent faire sauter, c’est la faculté des travailleurs
à être représentés par des syndicats indépendants qui inscrivent leurs actions au compte de
survie prioritaire des emplois et des filières professionnelles. C’est la notion de convention
collective couvrant le contrat de travail qui est en jeu, parce que la grande transformation libéralo-numérique réclame la destruction massive des emplois et de « promouvoir l’essaimage digital des salariés », notamment par la destruction du Code du travail et des éléments du statut du travail salarié.
Le congrès adopte la plate-forme revendicative suivante, qui combine la défense du droit et
l’intégration des nouvelles formes de travail aux principes collectifs du droit précédent.
La Filpac CGT
• se prononce pour l’instauration de l’urgence sociale.
• rejette totalement la destruction du droit social actuel et exige des droits syndicaux nouveaux.
S’il doit apparaître de nouvelles formes d’emplois, qu’elles s’intègrent dans la légalité du droit social actuel. C’est bien le statut du travail salarié qu’il faut étendre aux travailleurs précaires, et non précariser le Travail entier au nom de l’entrepreneur nomade.
• combat la concurrence entre salariés et s’oppose à la disparition du cadre légal remplacé par de la précarité. La charge de travail, même numérique, doit être mesurée à l’entreprise et délimitée par un contrat de travail.
• s’engage en faveur de la défense des conventions collectives et se prononce pour une lutte sans merci contre l’évasion et la fraude fiscale qui ruinent les budgets nationaux et les services publics.
• s’oppose au mensonge d’État qui présente le Code du Travail comme fauteur de chômage, et l’ensemble des lois sociales comme archaïques, s’opposant à la modernité du numérique. Au contraire, le numérique est une formidable opportunité de rassemblement de tous les salariés autour d’objectifs communs. L’un d’entre eux consiste à défendre et promouvoir la Sécurité sociale sous tous ses aspects, en l’étendant au revenu même du Travail.
• est opposée à la réduction du salarié à son compte individuel d’activité, défend la Sécurité sociale et le contrat de travail, générateur de cotisations sociales qui en assurent la pérennité.
De la même manière que le congrès de la Filpac CGT détermine une orientation contre l‘union nationale pour la guerre dans le cadre de l’État d’exception permanente derrière Hollande, il confirme le refus de l’union sacrée avec le patronat dans la guerre économique livrée sur le terrain de la concurrence mondialisée.
• appelle à toutes les formes de mobilisation pour participer à la journée d’actions interprofessionnelles du mercredi 2 décembre contre la criminalisation de l’action syndicale en soutien à nos camarades d’Air France, pour la défense de nos libertés, l’expression de
nos revendications et contre tous les reculs sociaux. Le congrès estime de son devoir de contribuer à rassembler toutes celles et tous ceux qui pensent et agissent en faveur d’une alternative au capitalisme.

Résolution d’actualité du 8e Congrès de la Filpac-CGT / 27 novembre 2015

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 01:09

Entre le premier communiqué de la CGT et celui qui sort du CCN, la direction confédérale met un grand coup de volant à gauche et tant mieux ! Visiblement les déclarations de nombreuses structures dont nous avons publié ici quelques exemples ont contraint la direction confédérale à durcir le ton et l'analyse. C'est comme ça qu'il faut préparer le 51° Congrès !

Déclaration du Comité Confédéral National CGT

mercredi 18 novembre 2015 ,

Le Comité confédéral national de la CGT réuni les 17 et 18 novembre 2015, tient à témoigner son soutien et sa solidarité à l’ensemble des familles touchées par la tragédie du vendredi 13 novembre. Elle salue à nouveau la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publiques.

Ces attentats, perpétrés sur des lieux de culture et de vie, frappent et concernent chacune et chacun d’entre nous, toutes les populations de toutes religions, origines ou nationalités et particulièrement la jeunesse. Des salariés, des adhérents d’organisations syndicales, sont au nombre des victimes, dont plusieurs de la CGT.

Les attentats qui ont touché la France, frappent les populations partout dans le monde, comme à Beyrouth et en Turquie dernièrement, ou lors de l’explosion de l’avion Russe.

Notre solidarité s’adresse à toutes les victimes de ces assassinats. Derrière ces atrocités, des discours trop souvent entendus reviennent à grands pas. La guerre ne règle rien, au contraire. Les lieux de tensions et conflits se multiplient avec leurs cortèges de morts, de destruction, de désolation et de haine. Les multiples interventions militaires (en Irak, en Lybie, en Syrie, etc.), loin d’instaurer la démocratie ont généré un appauvrissement des populations avec des centaines de milliers de victimes et une impasse économique et sociale. C’est le terreau sur lequel le terrorisme se développe, poussant des populations entières sur le chemin de l’exil.

Avant la fin de la 2ème guerre mondiale, lors de la déclaration de l’OIT en 1944, l’ensemble des pays de la planète avait affirmé que seule la justice sociale serait facteur de paix.

Bon nombre de gouvernements l’ont oublié et font le contraire.

La CGT réaffirme ses valeurs de paix et de fraternité dans son combat pour le progrès social, la démocratie, la liberté, la laïcité, nécessaires au bien vivre ensemble. Elle s’insurge contre l’invitation du front national à l’Elysée. Elle refuse toute stigmatisation des étrangers et amalgame entre immigration et terrorisme.

Aujourd’hui, la CGT prend note que le Président annonce dans son discours, ne plus considérer le pacte de stabilité comme un horizon indépassable. Elle exige donc un pacte de progrès, de démocratie sociale, d’éducation, de sécurité et de paix pour toutes les populations.

Nous sommes favorables à un renforcement de la sécurité et des libertés des citoyens. Il ne faut pas confondre des moyens et des effectifs de police et gendarmerie supplémentaires avec une restriction des libertés individuelles et collectives. De même, combattre, écarter les formes de radicalisation passe avant tout par le respect des droits fondamentaux d’accès à l’éducation, à la culture, à la santé et à l’emploi.

Ce n’est pas une quelconque modification de la constitution qui permettra de tarir les sources de financement et d’armement des terroristes. Il faut d’ailleurs souligner que l’Etat français est le 2ème pays vendeur d’armes au monde, devant la Russie et la Chine. La CGT exige l’arrêt de tout commerce d’armes avec les Etats qui entretiennent des liens avec les terroristes. Elle demande que la priorité soit donnée à la recherche de solutions multilatérales dans le cadre de l’ONU.

Elle refuse que les salariés et la population française, à travers des modifications de la constitution, soient placés de fait dans un état d’urgence permanent.

Elle refuse que l’expression revendicative et le mouvement social soient muselés.

Cette situation douloureuse touche la conscience de chacun des citoyens, mais c’est bien le combat pour la justice sociale qui fera reculer les guerres, le terrorisme, le fondamentalisme, la xénophobie, le racisme, l’obscurantisme et la régression.

Plus que jamais, la CGT appelle les salariés à refuser les reculs sociaux et se mobiliser pour les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail et l’amélioration des conditions de travail, la protection sociale, les libertés syndicales.

La CGT engage une large consultation des salariés, afin d’être à l’écoute et de partager avec eux ses propositions pour sortir de cette crise. Elle débattra de la nécessaire mobilisation à mettre en œuvre pour y parvenir.

Pour cela, le Comité confédéral national, appelle à poursuivre et amplifier la rencontre de ses syndiqués dans leurs syndicats, sur leurs lieux de travail.

Après le temps du recueillement, les rendez-vous revendicatifs et mobilisations programmés doivent avoir lieu en travaillant des modalités permettant d’assurer la sécurité des salariés. Pas plus qu’il n’y a de trêve dans les attaques contre le monde du travail, il n’y aura de trêve dans l’action syndicale pour le progrès social.

Notamment, le 2 décembre où la CGT appelle à une journée nationale d’action organisée en territoire, ayant pour thème « NON à la violence sociale, OUI à l’efficacité économique, sociale et environnementale ».

La CGT œuvre pour préserver les droits et la citoyenneté de tous. C’est en ce sens, qu’elle a sollicité une rencontre avec le Gouvernement, sur le contenu des futures modifications constitutionnelles envisagées et pour les mesures à prendre allant dans le sens des attentes des salariés, dans le cadre de l’état d’urgence.

Montreuil, le 18 novembre 2015

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 00:34

Vous trouverez ci-joint l'excellent communiqué du Syndicat Général du Livre Parisien :

En janvier dernier, un sentiment d'effroi et de stupeur avait traversé notre pays. Depuis, la folie criminelle a sévi à de nombreuses reprises, semant partout dans le monde la mort et la peur.
Vendredi 13 novembre, ce sont des actes ignobles qui ont frappé la France, des actes terroristes contre des civils qui nous laissent sans voix. La colère et l'émotion dominent face à l'horreur absolue.
La SGLCE condamne sans appel et sans détour ce déferlement de violence inhumaine. Au nom de quoi, de qui peut-on assassiner froidement des femmes, des hommes, des innocents ? Au nom de rien d'autre que de la folie meurtrière, d'une haine innommable.
Il nous faut condamner avec fermeté ces fascistes et barbares mais ne pas tomber dans le piège qu'ils nous tendent, celui de la haine communautaire.
Il nous faut réprouver dans le même temps les origines de ce mal que sont les politiques impérialistes que mènent les gouvernements français dans le sillage de l'OTAN depuis plusieurs années, notamment au Mali, en Libye et en Syrie.
Ces impérialistes vendent des armes, font la guerre, et ce sont les peuples qui meurent. Tant que nous ne changerons pas le rapport dominants / dominés de cette société, les dégâts, la misère, les frustrations, la colère qu'ils engendrent même à l'autre bout de la planète viendront se rappeler à nous tôt ou tard.
Le SGLCE-CGT exprime toutes ses condoléances aux victimes directes et indirectes de ce drame commis par des lâches.
Paris, le 16 novembre 2015

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 00:23

Nous reproduisons ici la déclaration de l'UD de Seine-Maritime, pour l'instant la meilleure à notre connaissance :

Déclaration UD CGT 76 après les attentats de vendredi

Les violents attentats du 13 novembre 2015 ont ensanglanté Paris et Saint-Denis. Au moins 127 morts sont à déplorer et des centaines de personnes ont été blessées. Nous rendons hommage à ces centaines de victimes et apportons à leurs familles et à leurs proches notre pleine solidarité.

Les six lieux qui ont été visés sont tous des endroits de loisir, de fête, de sport, de culture : nous ne pouvons y voir que la marque du fanatisme le plus obscurantiste qui soit.

Ce terrible 13 novembre ne doit pas être l'occasion de restreindre les libertés publiques, raison pour laquelle nous nous opposons à l'instauration de l'état d'urgence compte tenu des conséquences pour les salarié-es en terme de libertés fondamentales et de libertés syndicales. Il serait paradoxal que les manifestations syndicales des prochains jours ne puissent pas se tenir alors qu'elles ont pour thèmes centraux les libertés, le droit, et la lutte contre les violences patronales, les violences faites aux migrants et les violences faites aux femmes.

Avec la loi « renseignement », nous constatons depuis quelques mois l'extension de la surveillance de beaucoup de gens, dont les journalistes et les syndicalistes. Nous constatons que cette surveillance est passée à côté des vraies menaces, essentiellement celle du terrorisme. Nous considérons que pour assurer la vie des citoyens du pays, une réorientation politique est nécessaire ! Une politique qui rejette le terrorisme de Daesh, mais qui arrête également d'alimenter toutes sortes d'amalgames de nature raciste et xénophobe, qui d'ailleurs prospèrent sur des terrains marqués par le chômage et l'exclusion sociale. Une politique qui mette fin aux coupes budgétaires dans la culture, l'éducation, la prévention, les services publics, la santé...

Nous ne pouvons pas passer sous silence la responsabilité des gouvernements français et des principales puissances mondiales concernant la situation au Proche et Moyen Orient. Afin de maintenir une domination économique impérialiste, d'accéder aux ressources énergétiques pour pas cher, de trouver des débouchés aux multinationales de l'armement, les pays riches ont toujours fait les choix d'investir dans les conflits armés au lieu d'investir dans la lutte pour la démocratie et contre les inégalités. La prévention des conflits, la lutte contre le terrorisme, le maintien de la paix sont indissociables du développement économique, social de tous, de la justice, de l'égalité, de la démocratie

La CGT se bat pour la paix dans le monde. Les salariés, la population laborieuse, au-delà des frontières, sont toujours les premières victimes des guerres, des attentats, des bombardements.

L'UD CGT 76 rappelle que la CGT et les organisations ouvrières, ont toujours su, par delà des frontières, se tendre la main et agir ensemble pour la paix, contre la guerre, contre les fauteurs de guerre et tous ceux qui trouvent leur intérêt dans cette barbarie.

La CGT saura prendre toutes dispositions, pour la fraternité ouvrière et pour la paix, avec les organisations syndicales soeurs de tous les pays, en toute indépendance des gouvernements.

Nous appelons les travailleurs à développer entre eux les liens solidaires, non seulement pour être rassemblés dans ce moment tragique, mail aussi pour concourir à en finir avec les racines de cette violente société en crise. L'heure n'est donc pas à la démobilisation sociale au nom d'une "unité nationale ", bien au contraire.

Alors que le gouvernement discute de prolonger l'état d'Urgence pour 3 mois, I'UD CGT réaffirme son attachement aux libertés démocratiques et syndicales qui risqueraient gravement d'être ainsi mises en cause.

L'UD CGT, interpelle les députés qui risqueraient de voter une telle mesure, et tous les responsables de l'Etat pour qu'aucune mesure gouvernementale ou préfectorale ne vienne restreindre les libertés démocratiques et syndicales droit de se réunir, de rassemblement et de manifestation qui sont un facteur essentiel de la démocratie.

Rouen, le 16 novembre 2015

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15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 14:44

Après les communiqués insipides de la confédération et de l'intersyndicale, nous publions ci-dessous un communiqué de la Filpac qui pose une partie des vraies questions :

Du deuil à la guerre ?

Nous pleurons nos morts, nous souffrons avec nos blessés. C’est le peuple qui a été visé, ce sont les jeunes en grande partie qui ont été fauchés, en nombre monstrueux. Ce sont les nôtres, comme à Charlie.

Les symboles frappés, ce sont les réjouissances populaires, comme ce match de football - amical -, ces quartiers que les jeunes de tous horizons aiment fréquentés parce qu’ils sont ouverts à tous et festifs, à deux pas de la République. Qui sont les meurtriers ? Des gens fanatisés par une idéologie totalitaire, une sombre réaction obscurantiste face au chaos du Moyen Orient. La mort est leur métier. D’où viennent les armes et les explosifs ? De la guerre et son cortège de réseaux qui en font commerce.

Ces gens-là n’ont pas déclaré la guerre, ils l’ont amenée - avec quelle barbarie - dans les rues de Paris. C’est bien l’aspect de la guerre actuelle. Elle n’est jamais déclarée, mais elle se pratique en différents points du Globe. Mali, Lybie, Afghanistan, Syrie… Cette guerre de fait, permanente, entraîne sa propre propagation par les ventes d’armes spectaculaires, Rafales ou navires militaires à qui veut bien les acheter.

Oui, la France fait la guerre, et occupe même le 3 ou le 4e rang mondial des ventes d’armes. Ce qui rend lointains les conflits armés, c’est la nature d’une armée qui est devenue professionnelle pendant que ses opérations sont secrètes. Ce qui donne à l’exécutif toute liberté pour la projeter à tout moment dans les furieuses mêlées des différentes zones de conflits. S’est opéré dans l’opinion avec la professionnalisation de l’armée un sentiment d’éloignement du danger de guerre, alors qu’elle s’intensifie par le nombre d’opérations. Quand l’armée intervient, elle expose de façon automatique sa population.

Rien n’excuse, rien ne justifie l’assassinat des gens du peuple, simplement parce qu’ils étaient là, présents dans leur cadre de vie habituel. Il faut châtier les coupables. Quelles conclusions en tirer ? Qu’il faut intensifier la guerre ? Dans quelle direction ? Nous voyons, nous, que le dictateur Bachar, en massacrant les Syriens qu’il prétendait diriger, a offert un terrain favorable à Daesh. Et il reçoit l’appui miliaire direct de la Russie et de l’Iran. Nous voyons, nous, que l’intervention des USA en Irak et en Afghanistan sonne comme un échec retentissant qui a favorisé le surgissement et la multiplication de formations terroristes. La guerre en Lybie a eu les mêmes conséquences. Et on continue ?

L’urgence est bien de protéger les populations, éternelles et seules victimes de la guerre. S’agit-il de ça ? Si on ne fait que de la sécurisation militaire, on va aller tout droit dans les bras de l’extrême droite. Nous voyons les mêmes prétendant à l’union nationale se sont rendus coupables de l’acharnement contre le droit social, en laissant se développer un chômage de masse et une précarité généralisée, tout en soutenant de façon exclusive les financiers et les rentiers. Nos morts, nos blessés nous confortent dans notre combat social au côté du peuple, pour que la société soit tournée vers les intérêts de tous. Nous ne discernons pas bien la légitimité de l’exécutif à inclure Sarkozy et Le Pen pendant qu’il dénie à un nombre croissant de travailleurs le simple accès aux moyens de vie, le travail, un revenu décent, le bien-être élémentaire.

Si l’état d’urgence commence par interdire toutes les manifestations de protestation sociale, comme c’est le cas, alors nous devons y voir la continuation de la politique anti-sociale par de nouveaux moyens. Nous n’acceptons pas qu’on manipule la tragédie qui frappe les nôtres en Union sacrée pour amplifier la guerre et la destruction sociale dans notre propre pays. Si l’union nationale avait un sens, ce serait celui de commander l’arrêt de toutes les procédures de licenciements, toute les mesures de répression syndicales, toutes les coupes dans les budgets publics. On a vu à quel point nous avions besoins de services publics au cœur de la Nuit du 13 novembre…

Sinon cette prétendue union nationale ne sera qu’une manœuvre pour continuer la même politique et donc les mêmes dégâts sociaux en tout genre, la guerre en plus.

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 23:21

Notre premier sentiment nous porte à exprimer notre horreur devant des actes abjects et notre solidarité avec les victimes et leurs familles. Mais ce sentiment ne peut pas nous empêcher de réfléchir. Depuis des années, nos gouvernements mènent des guerres au Moyen-Orient et en Afrique (Irak, Libye, Mali, Syrie...). Les armées de notre pays sèment la mort au nom d'intérêts économiques liés au pétrole et à des motifs de puissance ex-coloniale.

Ce sont bien ces interventions de l'impérialisme français qui ramènent brutalement la guerre en plein Paris. Avec son lot de victimes innocentes qui payent pour les aventures au parfum colonial de nos gouvernements.

Sans surprise, nous observons que le gouvernement s'empresse de profiter de la situation pour interdire les manifestations politiques, syndicales et écologistes prévues dans la prochaine période. Nous condamnons ces restrictions aux libertés qui n'ont aucune utilité dans la lutte contre les actions terroristes. Nous condamnons de même les politiciens qui profitent de ces attentats ignobles pour lancer de nouvelles attaques à l'encontre des familles immigrées installées de longue date comme à l'encontre des réfugiés récents qui précisément fuient les guerres entre le djihadisme totalitaire, les régimes dictatoriaux de la région et les puissances occidentales.

Comme après les attentats contre Charlie-Hebdo, nos dirigeants politiques tentent la mascarade de l'Union Nationale. Comme si la frontière pouvait disparaitre entre patrons et salariés, riches et pauvres, alors même que des secteurs important de la bourgeoisie française (en particulier ceux du secteur de l'armement et ceux du pétrole) poussent à des guerres dont les travailleurs ne sont pas demandeurs !

Au vue de ces réflexions, nous dénonçons vivement l'appel intersyndical co-signé par notre confédération qui à aucun moment ne met en cause les responsabilités politiques des gouvernements successifs dans l'escalade meurtrière qui s'annonce ; pas plus qu'il ne met en cause les fermetures délirantes des services publiques en Ile de France ce week-end (alors que les centres commerciaux vont ouvrir dimanche, les piscines resteront fermées...). Ou encore les restrictions aux libertés syndicales incluent dans l'état d'urgence. Nous publions ci-joint (à grand regret mais pour que chacun puisse juger) le texte du communiqué unitaire :

Après les attentats effroyables commis cette nuit à Paris, les organisations signataires CGT - CFDT - CFE CGC – CFTC – UNSA – Solidaires – FSU assurent de leur solidarité toutes les personnes et leurs proches qui en ont été victimes.

En frappant indifféremment la population, en ciblant des lieux de culture, de sport ou tout simplement de loisirs et de rencontres amicales, fréquentés par beaucoup de jeunes, les terroristes envoient un message clair : c’est bien toute la société qui est aujourd’hui visée.

C’est pourquoi le mouvement syndical, tout comme il s’était rassemblé après les attentats de janvier dernier, exprime ensemble son émotion mais assure aussi que rien ne saurait remettre en cause sa détermination à lutter contre toute les atteintes à la démocratie, à la paix et aux libertés.

Comme elles l’avaient fait au début de l’année 2015 en décidant de travailler sur toutes les incidences pour le monde du travail, matérialisé par le texte "Vivre ensemble, Travailler ensemble", les organisations syndicales se retrouveront très prochainement pour poursuivre leurs échanges sur la situation créée par ces attentats et poursuivre leur engagement pour lutter contre les replis, les stigmatisations, les divisions, contre toutes tentatives de terreur dans lesquelles veulent nous enfermer les terroristes, afin de continuer à faire société ensemble.

Paris le 14 novembre 2015

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 12:42

Dans la lutte des classes Michel Noblecourt (journaliste au Monde) est un ami du camp patronal. Néanmoins certains de ses articles ont le mérite d'être "bien informés". C'est pourquoi nous publions ici des extraits de son dernier article issu de son blog :

Toujours en butte à l'hostilité ou aux réticences de plusieurs fédérations, Philippe Martinez, dont la gouvernance est jugée en interne autoritaire, peine encore à s'imposer. La décision de ne pas participer à la conférence sociale du 19 octobre a été entérinée au dernier moment par la commission exécutive - qui, avant les incidents à Air France, s'était prononcée en faveur de la présence - à une seule voix de majorité. Et des révolutions de palais viennent de se produire dans deux des plus grosses UD, "les préfètes", de la CGT. Fin octobre, le secrétaire général de l'UD des Boûches-du-Rhône, réputée pour être sur une ligne dure, Thierry Pettavino, a été démis de ses fonctions par sa commission exécutive. Certains contestataires reprochaient au patron de l'UD 13, celle qui va héberger le congrès confédéral en avril, d'être "trop proche de la confédération". D'autres jugeaient Thierry Pettavino, membre de la CE confédérale, "trop mou". Un collectif transitoire a été mis en place pour diriger l'UD, en attendant l'élection d'un nouveau secrétaire général. D'aucuns craignent que le (ou la) prochain(e) titulaire appartienne à la mouvance trotskiste lambertiste qui s'est déjà emparée de l'UD de Seine-Maritime.

Une autre changement est en train de se produire dans l'UD du Nord. Son secrétaire général, Vincent Delebarre, n'a pas démissionné mais il a annoncé qu'il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat. C'est la conséquence du vote pour l'élection de Philippe Martinez. Vincent Delebarre était mandaté pour voter contre et il avait voté pour. La fédération de la santé avait elle aussi pas respecté son mandat - votant pour au lieu de contre - et dans les deux cas la sanction est la même, un changement de secrétaire général. Là aussi, un collectif transitoire a été mis en place mais c'est, à l'évidence, un nouveau coup dur pour le dirigeant de la CGT.

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:00

La direction de l'UD de Paris ne veut pas se contenter d'interpeller la Confédération mais veut construire concrètement les mobilisations indispensables. Elle prend l'initiative originale, un mois après un Comité général, d'une Assemblée Générale des syndicats et unions locales. Nous publions ici un extrait de la convocation :

Le Comité Général du l’UD, qui s’est tenu le 6 octobre, a permis un échange large sur l’actualité revendicative. Une adresse à l’intention de la Direction Confédérale a pointé notamment les limites des journées d’action ponctuelles, 2 ou 3 fois par an ne permettant pas d’entraver, d’enrayer les coups portés par le patronat et le gouvernement sur l’ensemble de nos conquis.

Inverser le cours des choses, imposer d’autres choix, obtenir de véritables négociations sur nos légitimes revendications nécessitent un véritable plan de mobilisation interprofessionnelle de haut niveau.

Nous savons que seul un « tous ensemble » massif sera de nature à bousculer l’ordre qui s’établit au profit des tenants du capital.

Construire une telle riposte, une confrontation sociale majeure ne s’improvise pas.

Dans un contexte difficile, des grèves éclatent souvent dures et dans certains cas, prolongées. Des résultats sont parfois obtenus au prix d’efforts important de nos syndicats.

Pour autant, ces luttes exemplaires ne suffisent pas à stopper l’avalanche d’attaques et de remises en causes de nos conquis interprofessionnels et d’en gagner de nouveaux.

C’est pour ces raisons que nous avons interpellé la CE confédérale !

La CE de L’UD du 20 octobre a décidé de ne pas déléguer cette construction uniquement à la confédération ; nous avons décidé de prendre à Paris nos responsabilités de Direction départementale et de se mettre à la disposition des syndicats pour la construction d’un véritable plan de mobilisation interprofessionnelle.

L’OBJECTIF EST CLAIR, NOUS VOULONS DES VICTOIRES SYNDICALES A PARIS !

Nous vous invitons à participer massivement à une assemblée générale de toutes les structures CGT, SYNDICATS, US, ULS :

LE Jeudi 05 NOVEMBRE PROCHAIN à 14 H - Salle Eugène Pottier

Bourse centrale - 3 rue du Château d’Eau - 75010 Paris (métro République)

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 16:39

Le 10° Congrès de la fédération des sociétés d'études s'est achever le 20 octobre. Le rapport d'orientation, très combatif, a été adopté à 90%.

Il pose : « la question fondamentale de l'appropriation par les salariés de leur outil de travail » et propose de : « préparer la grève interprofessionnelle » et de « combattre par tous les moyens syndicaux les politiques de régression sociale mises en œuvre par le patronat et le gouvernement »

Il pointe particulièrement des revendications telles : la disparition des forfaits jours, des contrats précaires, des ruptures conventionnelles et y ajoute l'interdiction des licenciements.

Dans la perspective du 51° Congrès, il remet en cause assez explicitement le "syndicalisme rassemblé".

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 23:18

A l'instar d'autres structures CGT (Filpac, UD 76...) la CE de l'UD 93 écrit à la Commission Exécutive Confédérale et prend position contre la participation à la farce des conférences sociales voulues par le gouvernement. Nous publions ci-dessous un extrait de la déclaration du 13 octobre 2015 :

"La conférence sociale qui s’annonce ne traitera pas de ces grands enjeux. Il est fortement regrettable que ne soit pas entendues les propositions des organisations syndicales pour élargir l’ordre du jour à des sujets pourtant fortement ancrés dans les réalités du monde du travail. Par ailleurs, la confiance en de réelles négociations avec le premier ministre, qui n’a pas hésité à violer le « dialogue social » en imposant un accord minoritaire sur le traitement des fonctionnaires, au mépris des accords de Bercy, ne peut être que toute relative. Toutes les conférences dites sociales de ce gouvernement se sont conclues par des reculs sociaux.
C’est pourquoi notre Union départementale, au regard de ces éléments et du contexte actuel, considère que notre organisation ne doit pas participer à cette énième conférence sociale."

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